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G – 5.500 à 5.000 AEC – HOLOCÈNE – Oscillation froide / Aride mi-Holocène

 

Climat

Entre v. 5500 et v. 5000 AEC, le climat humide de l’Holocène Atlantique fut entrecoupé par une longue période de froid et de sécheresse qui s’améliora un peu v. 5400 AEC avant de culminer v. 5300 AEC. Cette période est appelée ‘’aride mi-Holocène’’ au Sahara. Au Nord, le refroidissement est bien enregistré dans les glaces du Groenland qui nous permettent de déduire qu’il fut important, mais cependant moins marqué que le refroidissement de 6200 AEC [cf. carte E]. L’affaiblissement de la mousson assécha partiellement le Sahara vert, mais sans toutefois interrompre la vie. Néanmoins cela affecta nécessairement les communautés humaines.

 

Afrique du Nord et Sahara

Afrique du Nord Occidentale

  • C’est v. 5500 AEC que les premières traces de Bos taurus et d’Ovis aries domestiques apparurent en Algérie. Cela s’explique vraisemblablement par un mouvement de population car – à l’exception du porc – c’est tout l’arsenal néolithique proche-oriental animal et végétal qui apparut en même temps dans la région . Ceci indique que les nouveaux-venus n’étaient pas des pasteurs Tchadiques mais plutôt de Néolithiques Cardiaux qui avaient fait la traversée depuis l’Europe du Sud (Espagne et/ou Sicile). En effet, contrairement aux Cardiaux, les Tchadiques ne disposaient que du bœuf. Ces groupes s’installèrent au Maroc (péninsule tingitane) et le long de la côte jusqu’en Tunisie où leur culture est moins bien connue.
  • Dans l’intérieur des terres, le capsien récent (céramique) se poursuivait. A Nouadhibou (frontière Maroc / Mauritanie), on observe des amas coquillers de type capsien ainsi que des poteries datant de v. 5500 AEC ; il s’agissait de la province méridionale du capsien céramique. Ces populations demeuraient mésolithiques, ne connaissant ni l’agriculture ni l’élevage.

 

Egypte et Cyrénaïque

  • En Basse-Egypte, en Haute-Egypte et dans les régions adjacentes du Sahara Oriental, les Egyptiens avaient transplanté tout l’arsenal néolithique proche-oriental. Ils pratiquaient l’élevage (bœuf, mouton, porc) dans la vallée du Nil et dans celles de ses affluents. Vers 5500 AEC, l’agriculture proche-orientale (blé, orge) était solidement implantée en Basse-Egypte et dans le Fayoum, mais pas encore en Haute-Egypte. En effet, l’aride mi-Holocène rendait les cultures impossibles en l’absence de connaissance des techniques d’irrigation, y compris en bordure du Nil et de ses affluents. Ainsi, les colons Egyptiens les plus méridionaux furent-ils obligés de recentrer leur économie de production autour du seul élevage.
  • Au Soudan/Nubie, le même arsenal néolithique proche-oriental était bien implanté v. 5500 AEC ; mais là aussi l’aridité bannissait l’agriculture. Il est difficile de savoir si ce sont des groupes Egyptiens qui s’installèrent au Soudan où ils introduisirent le mouton (Ovis aries) et le bœuf ? Ou si les populations *Paléo-Nilotiques s’acculturèrent au contact des Egyptiens les plus méridionaux ? Nous choisissons cette seconde option. Ce néolithique nubien durera jusque v. 2000 AEC.
  • En Cyrénaïque, les premiers Berbères avaient également implanté une culture agro-pastorale.

 

Sahara

  • A partir de v. 5500 AEC mais surtout v. 5300 AEC, l’aride mi-Holocène conduisit les populations sahariennes Tchadiques à se réfugier dans les massifs et à rapprocher des points d’eaux et des rivières qui ne restaient peut-être pérennes qu’en altitude ? Depuis le Sahara Oriental, ils occupèrent l’Aïr et l’Akakus où apparurent alors les premiers bovidés connus dans la région. Malgré l’imprécision des datations picturales, ça pourrait aussi être l’époque ou le style bovidien apparut au Tassili et dans l’Akakus. Les Ovicaprinés n’étaient pas connus de ces populations pastorales exclusivement centrées sur le bœuf.

 

Afrique sub-saharienne

Afrique subsaharienne de l’Est

Situation ethnolinguistique globalement inchangée.

 

Afrique subsaharienne de l’Ouest

Situation ethnolinguistique globalement inchangée.

 

Forêt pluviale

Situation ethnolinguistique globalement inchangée.

 

Afrique du Sud

Situation ethnolinguistique globalement inchangée.

 

Asie Occidentale Méridionale (Levant, Proche-Orient, Moyen-Orient, Anatolie, Arabie)

  • Le Levant Sémitique entra dans le stade Néolithique Céramique B (Pottery-Neolithic-B / PNB) avec des dénominations culturelles diverses parmi lesquelles émerge la dénomination Wadi Rabah. En Syrie littorale, la culture d’Amuq-d semble en avoir été une dépendance.
  • Pendant ce temps, très en avance sur le reste du Monde, les populations anatoliennes, répandaient le Chalcolithique ancien sur toute leur péninsule, mettant un terme à la très longue ‘’résistance mésolithique’’ des populations de la côte de la mer Noire au Nord. La culture chalcolithique qui s’installa en Anatolie de l’Ouest est dite de Hacilar-2-1 (v. 5500 à 5000 AEC). Celle du plateau central et de Cilicie est dite de Mersin-20-19 (v. 5000 à 5000 AEC). Il est difficile de savoir quelles langues parlaient ces anatoliens chalcolithiques, mais elles devaient être à la racine des langues que parlerons les futurs Hatti et les futurs Gasgas [cf. carte Q]. Dans cet atlas, nous les rattachons à un groupe Sémitidique demeuré anatolien (SEM. ANA.) – c’est-à-dire en arrière de la colonisation européenne – dont les langues furent nécessairement affectées par les substrats anatoliens mésolithiques. C’est peut-être parce que les mêmes substrats mésolithiques agirent de la même façon sur les langues kartvéliennes situées plus loin à l’Est, que des relations ont été envisagées entre le hatti et le hourrite.
  • Au Sud-Caucase, les gens de Shulaveri-Shomutepe demeuraient encore non-chalcolithiques. Nous les associons au courant agricole J2 / *Kartvélien venu de la région du Haut-Tigre.
  • Vers 5500 AEC, les plus anciennes poteries de type Obeïd apparurent sur la côte arabe du Golfe Persique que nous proposons être le lieu d’origine des Sumériens (Dilmun) ; depuis cette région, les futurs Sumériens remontèrent vers la Basse-Mésopotamie, et c’est v. 5300 AEC, que débuta la culture d’Obeïd1 parfois appelée Eridu (v. 5300 à 4800 AEC), au Sud de l’Irak actuel. Dans cette région, elle remplaçait la culture d’Ouelli, improprement dénommée Obéïd-0, qui était la forme méridionale de la culture de Samarra. La sécheresse fut-elle à l’origine de ce mouvement colonial ? Au seuil de leur grande civilisation, qui est aussi la nôtre, les Sumériens étaient déjà pleinement néolithiques mais ils ignoraient encore les techniques d’irrigation qui furent, un peu plus tard, à l’origine de leur succès.
  • Plus au Nord, en Mésopotamie d’une part et sur le Haut-Tigre et le Moyen-Euphrate d’autre part, vivaient respectivement les populations des cultures de Samarra et d’Halaf qui entamaient leur période récente en attendant d’être chalcolithisées v. 5000 AEC au cours de ce que l’on appellera localement ‘’période de transition’’ [cf. carte H].
  • Au Yémen, l’élevage existait depuis au moins v. 6000 AEC et peut-être avant, nécessairement en provenance du Nord. En Oman, le changement fut plus tardif (v. 5500 / 5000 AEC ?). Peut-être fut-il accompli par des pasteurs Couchitiques qui étaient affectés par la sècheresse en Arabie ?

 

Iran, Asie Centrale, Steppes Asiatiques Occidentales, Sibérie Occidentale, Altaï

  • En Iran du Sud-Est, au bas des monts Sulaiman, la culture de Mehrgarh adopta la poterie v. 5500 AEC, définissant le début de la phase Mehrgarh-2 (v. 5500 à 4500 AEC). Il s’agissait potentiellement de *Kartvéliens.
  • Sur la côte orientale de la mer Caspienne, les groupes mésolithiques *Nostratiques-3-Septentrionaux de Jebel furent néolithisés v. 5500 AEC ; tandis que ceux d’Ustyurt, plus au Nord, le seront v. 5000 AEC seulement. Cette direction générale Sud  Nord permet de visualiser d’où provenait cette évolution culturelle. Comme ailleurs, la conversion à l’économie de production (Ovicaprinés) fut portée probablement par le courant *Kartvélien J2, néolithisateur de l’Iran puis des Indes Occidentales.
  • Nous avons anticipé v. 6000 AEC l’adoption de la poterie par les populations mésolithiques *Kelteminar, mais sans certitude pour des dates aussi hautes. En revanche, l’usage de la céramique est certain v. 5500 AEC dans les steppes de l’Aral. Les influences pourraient être venues du Nord car les poteries ne sont pas sans rapport avec celles de la Céramique Peignée [cf. ci-dessous]. Nous avons déjà vu que les *Kelteminar étaient très différents des peuples néolithiques moyen-orientaux, sur le plan économique (Mésolithique), ethnolinguistique et probablement génétique (basés sur l’haplogroupe R2 ?).
  • Au Kazakhstan du Nord, les poteries alimentaires commencent à être attestées v. 5500 AEC dans le groupe *Proto-Indo-Européen, sous le nom de culture d’Atbasar. Cependant, nous avons fait l’hypothèse qu’elles pourraient avoir été un peu plus anciennes [cf. carte F]. C’est à cette époque que certaines de leurs tribus se portèrent en direction de l’Ouest dans les steppes de la Volga et de l’Oural, donnant naissance à la culture de Samara qui fut celle des premiers Indo-Européens [cf. ci-dessous Europe Orientale]. Bien que l’haplogroupe R1b1* soit attesté archéogénétiquement dans la culture de Samara, c’est potentiellement ce mouvement de peuple qui identifia l’haplogroupe R1b-L23 à partir de R1b-M269 aux alentours de 5500 AEC.
  • Les frères que ces premiers Indo-Européens laissaient en arrière dans les steppes du Nord- et du Sud-Kazakhstan – sont, à partir de ce moment – désignés par nous sous le nom de *Para-Indo-Européens. Ils devaient rester basés sur R1b-M269 et, à l’Est, sur R1b-M73.

 

Baïkalie, Sibérie Orientale, Arctique

  • Les peuples *Kitoï de Cis-Baïkalie exprimaient un morphotype Mongoloïde. Dans le domaine *Kitoï, les cimetières de Lokomotiv et d’Ust-Ida (Basse-Angara) datent  environ de 5500 AEC. On y a identifié des hommes C2- (variants non précisés), K- (variants non précisés), Q1b- (variants non précisés mais pouvant être Q1b-L330) et R1a- (variants non précisés). Deux individus R1a1a1-M417 datés v. 5250 AEC étaient nés dans la région mais exprimaient une hétérogénéité génétique en lignée paternelle que l’on peut mettre en relation avec le mouvement de populations occidentales précédemment décrit [cf. carte E]. Ces individus pouvant être apparentés aux clans mésolithiques de la steppe de Baraba en lignée paternelle ?
  • Sur la Haute-Léna il existait des populations certainement apparentées aux *Kitoï mais qui ne connaissaient pas la céramique. Nous pensons qu’elles faisaient la transition avec les ancêtres directs des Eskaléoutes qui vivaient plus loin dans le bassin de la Léna et jusque dans l’Arctique.
  • Nous plaçons toujours en Trans-Baïkalie le groupe *Proto-Tchouktcho-Nivkhes que nous basons sur P1*(non-Q non-R).
  • Sur le plan anthropologique, notons que les régions qui entouraient le lac Baïkal avaient amalgamés des influences occidentales et orientales, ce qu’expriment aussi les haplogroupes attestés des *Kitoï et les haplogroupes supposés des Eskaléoutes, des Altaïques et des Tchouktcho-Nivkhes. En dépit des apports occidentaux anciens [cf. atlas n°3] et plus récents [cf. carte E], le morphotype Mongoloïde devait dominer en ces régions, tandis que les steppes asiatiques occidentales étaient encore peuplées de groupes Europoïdes.

 

Chine, Mandchourie, Mongolie, Corée, Japon

  • Ayant recouvert sa voisine orientale de Dadiwan, la culture Chinoise de Pré-Yangshao (v. 6000 à 5000 AEC) était désormais implantée sur toute la boucle du fleuve Jaune et sur la Wei, c’est-à-dire au cœur de ce qui sera un jour la veille Chine des Han. Les habitants devaient porter les haplogroupes C2c, O2-M134 et N1*.
  • Sur les piémonts Nord-Est du Tibet, les premiers Tibéto-Birmans linguistiques s’installaient avec leur culture néolithique ; et se mêlaient aux populations antérieures qui leur conféraient leur résistance génétique à la haute altitude. Ils continuèrent leur progression dans la région Nord-Est du plateau tibétain où ils apportaient les haplogroupes C2c, O2-M134 et N1*.
  • Au Liaoning et au Sud-Est de la Mongolie Intérieure, des cultures néolithiques émergèrent à partir de celle de Xinglongwa : Xinle (v. 5500 à 4000 AEC) au Liaoning, Zhaobaogou (v. 5500 à 4000 AEC) en Mongolie Intérieure. Ces populations cultivaient le millet dans ce qui deviendra plus tard une grande steppe peuplée de pasteurs nomades peu portés sur l’agriculture. Elles devaient regrouper des individus N1*, N1b et N1a*.
  • Au Sud du fleuve Jaune se trouvait le grand groupe Austrique séparé en plusieurs peuples : Les Hmong-Mien qui étaient dans une phase ultime de la culture néolithique de Pengtoushan parfois dite Chengbeixi-Zhichengbei mais qu’on pourrait plus simplement appeler *Post-Pengtoushan ; Les Austronésiens qui occupaient tout le littoral Ouest de la Chine où s’égrenaient du Nord au Sud les cultures sœurs de Beixin, de Kuougiao et de Keqitou ; Le grand Sud de la Chine actuelle était le domaine des Taï-Kadaï / Daïques dont le Néolithique local est appelé Néolithique du Guangdong et du Guangxi ; enfin, le Sud-Ouest montagneux abritait le homeland des Austro-Asiatiques qui seraient prochainement appelés à s’étendre vers
  • Après la fragmentation du groupe Ouralo-Altaïque que nous avons située à la période précédente [cf. carte F], les groupes fils Ouralo-Youkaghires (basés sur N1a) et *Proto-Altaïques se stabilisèrent respectivement en Mongolie Occidentale et en Mongolie Orientale. Ces derniers regroupaient probablement divers haplogroupes comme C2c, C2b1a2, N1a, P1*(non-Q non-R).

 

Indes

Situation ethnolinguistique globalement inchangée.

 

Indochine et Indonésie

Situation ethnolinguistique globalement inchangée.

 

Nouvelle-Guinée, Australie, Tasmanie, Océanie

Situation ethnolinguistique globalement inchangée.

 

Europe Centrale et Occidentale

Europe atlantique (Ouest-Centre & Ouest-Nord)

  • La plus grande partie de l’Europe Occidentale était jusque-là restée le domaine exclusif des descendants mésolithiques des anciens *Magdaléniens. Toutefois, v. 5500 AEC, des agriculteurs Sémitidiques issus du courant Danubien, atteignirent la France du Nord ; tandis que des groupes Sémitidiques issus du courant Cardial – et jusque-là purement littoraux – colonisaient l’intérieur de l’Espagne, ainsi que la France de l’intérieur et ses régions limitrophes (Suisse). On voit donc que la néolithisation de l’Europe continentale fut la résultante d’un mouvement bidirectionnel.
  • En ce qui concerne l’Europe Atlantique, seuls le Nord-Ouest de la France (Bretagne, Normandie) et les îles de Grande-Bretagne poursuivaient encore leurs traditions mésolithiques et acéramiques millénaires à la fin du VI° millénaire AEC.

 

Europe méditerranéenne (Ouest-Sud)

  • L’Espagne, le Portugal, le Sud de la France, l’Italie et les îles de Méditerranée Occidentale étaient entièrement occupées par une culture Cardiale qui demeurait encore homogène.
  • Des cultures épigones de la céramique imprimée / impressa se développèrent en Italie péninsulaire. On les appelle culture de Catignano (v. 5500 à 4500 AEC) en Italie Centrale ; culture de Guadone en Italie du Sud ; et culture de Stentinello (v. 5500 à 4500 AEC) en Sicile. 

 

Europe égéenne et balkanique (Centre-Sud)

  • La découverte précoce des techniques du cuivre, par les populations d’Anatolie, pourrait leur avoir conféré une supériorité technologique et donc militaire. Après s’être répandues dans toute la péninsule anatolienne, c’est toujours portée par ce progrès – et peut-être en raison de problématiques climatiques dont le détail nous échappe – qu’une nouvelle vague migratoire anatolienne traversa le Bosphore et se superposa aux populations néolithiques des Balkans. Cette seconde vague de peuplement du Sud-Est de l’Europe en provenance d’Anatolie a été proposée mais n’est pas consensuellement admise. Toutefois, parallèlement à l’introduction de la technologie du cuivre, l’Europe balkanique reçut également la céramique brunie foncée qui était caractéristique de l’Anatolie de l’époque ; observation qui rend très vraisemblable une nouvelle vague coloniale que nous attribuons à un peuple *Sémitidique Anatolien qui peut aussi être appelé *Vincien pour sa composante balkanique. Ces évènements marquèrent le début du Chalcolithique européen, aux alentours de 5500 AEC . En Thrace, v. 5500 AEC, cette vague chalcolithique donna naissance à la culture de Karanovo-4 (v. 5500 à 5000 AEC) qui se situe en rupture avec les phases 1 à 3. Au Nord de la Grèce, il s’agissait de la culture de Sitagroi-1 (v. 5500 à 5000 AEC). Vers 5300 AEC, les descendants de ces pionniers s’installèrent dans les Balkans centraux où débuta la culture de Vinca dans ses phases anciennes de Vinca-Tordos / Vinca-A (v. 5500 à 5300 AEC) et Vinca-Gradac / Vinca-B (v. 5300 à 5000 AEC).
  • Vers 5500 AEC, en Valachie, l’émergence de la culture de Boïan-Veselinovo (v. 5300 à 5000 AEC) résulta d’une interpénétration entre les populations Dudesti qui occupaient antérieurement la région, et des nouveaux-venus de culture danubienne Linéaire.
  • A l’Est, dans la Dobroudja et en Munténie, la culture d’Hamangia (v. 5500 à 4500 AEC) demeurait non-chalcolithique.
  • En Grèce péninsulaire, la culture de Sesklo se poursuivait, probablement portée par les descendants des premiers colons Sémitidiques.

 

Europe Centrale (Centre-Centre)

  • Au Nord des nouveaux venus chalcolithiques, les populations Sémitidiques Danubiennes issues de la première vague de colonisation néolithique, poursuivaient leur civilisation. Vers 5300 AEC, la culture danubienne / Linéaire descendit de Pologne méridionale et infiltra les groupes cousins, déjà néolithiques de la culture de Bug-Dniestr. C’est cet amalgame culturel qui fut à l’origine de la culture Pré-Cucuteni (v. 5300 à 4800 AEC), base de la grande culture à venir de Cucuteni-Tripolye. Nous avançons que l’haplogroupe localement majoritaire était indigène et était R1a-Z282.

 

Europe nordique et scandinave (Centre-Nord)

  • La vieille culture mésolithique de Kongemose, fut aussi atteinte par la vague céramiste, v. 5300 AEC ; ce qui détermine le début de la culture  d’Ertebølle en Scandinavie du Sud (v. 5300 à 3900 AEC), mais aussi celui des cultures voisines dites d’Ellerbek (Schleswig-Holstein) et de Swifterbant (Pays-Bas). Il serait logique que cette innovation ait cheminé depuis l’aire des populations de Niemen, elles-mêmes devenues céramistes depuis peu [cf. ci-dessous].
  • En Scandinavie le vieux Mésolithique acéramique se poursuivait inchangé, malgré des adaptations mineures qui justifient l’évolution de la culture norvégienne de Fosna en culture de Nøstvet et de la culture suédoise Hensbacka en culture de Lihult.

 

Europe Orientale

Europe steppique et caucasienne (Est-Sud)

  • C’est v. 5500 AEC qu’apparut la culture de Samara (v. 5500 à 4500 AEC) dans les steppes de la Volga et de l’Oural. Cette culture mésolithique et céramique ne possédait encore aucun des marqueurs qui seront plus tard considérés comme caractéristiques des Indo-Européens. Pourtant, elle était vraisemblablement portée par les ancêtres directs de ceux qui allaient devenir les *Indo-Européens. Ancêtres qui, à ce stade préliminaire, étaient simplement des groupes mésolithiques europoïdes qui quittaient les steppes asiatiques occidentales et faisait intrusion sur le territoire d’un peuple mésolithique europoïde européen. Est-ce la phase aride qui poussa ces groupes asiatiques à s’installer sur le territoire des indigènes d’Elshan et de Seroglazovo ? Sur le plan linguistique, il faut souligner que leur langue Eurasiatique Occidentale était à la racine de presque toutes les langues européennes d’aujourd’hui. Sur le plan génétique, l’archéogénétique a montré que, v. 5000 AEC, l’haplogroupe R1b1 était présent chez les hommes de Samara.
  • Face au mésolithique des steppes, les agriculteurs de la culture de Pré-Cucuteni (v. 5300 à 4800 AEC) formaient la frontière de l’Europe néolithique. Nous avons vus qu’il s’agissait d’un néolithique aux racines hybrides, en partie issu du courant danubien et en partie issu d’une acculturation des indigènes Bug-Dniestr [cf. carte F]. C’est par l’intermédiaire de ces groupes Pré-Cucuteni que, v. 5200 AEC, l’agriculture céréalière pénétra pour la première fois à l’Est du Dniepr, où les chasseurs-cueilleurs indigènes de Dniepr-Donetz-1 se convertirent à l’économie de production, définissant ainsi la culture de Dniepr-Donetz-2 (v. 5200 à 4400 AEC).
  • Plus loin à l’Est, les groupes du Haut-Don et du Bas-Don demeuraient mésolithiques et céramiques.

 

Europe Orientale (Est-Centre & Est-Nord)

  • Dans le Nord de l’Europe Orientale – de tradition ethnolinguistique lointainement post-swidérienne –, l’économie était encore mésolithique, mais seuls les groupes les plus septentrionaux demeuraient acéramiques. C’est entre v. 5500 et 5300 AEC que tous les groupes du Nord firent l’acquisition de la Poterie Peignée / Céramique Peignée (Comb Pottery) qui diffusait depuis le territoire de leurs voisins méridionaux. Etait-ce une simple acculturation ? Nous ne pouvons pas exclure des mouvements humains de direction Sud → Nord, mais ces mouvements sont difficiles à déceler, puisqu’ils étaient internes à un même horizon culturel dominé par l’haplogroupe R1a. D’Ouest en Est, ces nouvelles cultures indigènes de la Céramique Peignée sont dites de Narva et de Niemen (v. 5500 à 1500 AEC) en Pologne et dans les pays Baltes ; de Sperring (v. 5300 à 3900 AEC) en Finlande, à l’origine de la culture de Kola dans la péninsule du même nom ; de Dvina dans le bassin de ce fleuve ; et enfin de Chernobor / Petchora (v. 5300 à 1500 AEC) dans les bassins de la Petchora et de l’Ousa.
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