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D – 7.000 à 6.200 AEC – HOLOCÈNE – PREATLANTIQUE

D – 7.000 à 6.200 AEC – HOLOCÈNE – PREATLANTIQUE

 

Climat

A partir de v. 7000 AEC, le Monde entra dans la période chaude et humide que nous appelons l’optimum Holocène ; période qui fut toutefois entrecoupées d’épisodes froids et arides qui la scandèrent. Au Préatlantique la mousson recommença à se déverser sur l’Arabie et sur le Sahara qui se transformèrent en d’immenses prairies ponctuées de points d’eau et de bosquets. L’Iran, également, cessa d’être le semi-désert qu’il avait été et qu’il redeviendra plus tard. Ces magnifiques conditions climatiques du ‘’Grand Humide ancien’’ perdureront jusque vers 5500 AEC [cf. carte F]. A partir de la carte D, la fonte des glaces se poursuivant, la remontée significative du niveau des mers conduit à modifier le tracé des côtes de l’Océan mondial. En Europe du Nord, une ligne en pointillé permet de visualiser l’ampleur considérable de la catastrophe climatique qui fit disparaître le Doggerland.

D’un point de vue culturel, c’est au début du Préatlantique que s’accentua l’utilisation des céramiques alimentaires, indication probable d’une sédentarisation croissante du fait des conditions climatiques optimales qui permettaient un Mésolithique d’abondance. En l’absence de nouvelles découvertes, toujours possible, on est parfois obligé de conclure à des inventions indépendantes des vieux foyers céramistes.

Dans les régions ‘’en avance’’, c’est-à-dire où les conditions climatiques favorables s’étaient exprimées dès le Préboréal, le Préatlantique permit l’émergence ou le développement du Néolithique.

 

Afrique du Nord et Sahara

Sur le littoral maghrébin, les *Capsiens (Europoïdes méditerranéens graciles) commencèrent à fragmenter l’ancien domaine *Ibéromaurusien (Europoïdes Cromagnoïdes robuste) en atteignant les côtes méditerranéennes. A partir de v. 6500 AEC, les *Capsiens commencèrent à utiliser des poteries, ce qui justifie d’appeler Capsien évolué cette nouvelle phase de leur culture matérielle. Il est vraisemblable qu’ils apprirent techniques céramiques au contact des *Ouest-Africains (Africoïdes) qui avaient probablement colonisé l’ensemble du Sahara Occidental vert et se trouvaient désormais en contact direct avec les populations Europoïdes méditerranéennes du littoral.

Plus au Sud, profitant du climat humide optimal, des groupes *Ibéromaurusiens finirent de s’établir en Mauritanie et sur une partie du Mali où leur culture a été étudiée sur le site d’Hassi-el-Abiod. Ces gens – dont l’aspect Europoïde Cromagnoïde a intrigué les découvreurs – devaient porter l’haplogroupe E-M78*.

 

Vers 7000 AEC, à partir du Fezzan où nous l’avons laissé [cf. carte C], le pastoralisme bovidien (Bos taurus) s’étendit sur tout le Sahara Oriental transformé en vastes prairies certainement ponctuées de points d’eau et sillonnées de rivières pérennes dévalant des massifs. Ce mouvement était porté par des populations que nous pensons de langue afrasienne et d’ethnie Tchadiques, avec R1b-V88 pour haplogroupe principal. Il s’agissait des débuts du Pastoral ancien, culture mêlant des poteries et un pastoralisme bovidien exclusif (absence d’ovicaprinés) complété par la chasse et la cueillette de plantes sauvages. Poursuivant ce mouvement qui dut être rapide – en raison de l’expansion démographique qui accompagne les périodes favorables et qui nécessitait la découverte de nouveaux pâturages – c’est probablement en descendant les affluents du Nil (aujourd’hui à sec), que le pastoralisme bovidien du Sahara Oriental vert pénétra la vallée égyptienne du Nil. De fait, c’est v. 7000 AEC que les tout premiers Bos taurus domestiques sont attestés en Egypte sur le Moyen-Nil, vraisemblablement portés par des pasteurs Tchadiques.

Entré en Afrique depuis le Levant v. 7500 AEC [cf. carte C], le pastoralisme bovidien avait donc un temps épargné les indigènes épipaléolithiques de la vallée égyptienne du Nil – que nous pensons *Proto-Berbères et porteurs de E-V65 – avant de s’infiltrer chez eux v. 7000 AEC, en suivant le mouvement tournant que nous venons de décrire. En Egypte, la période du Préatlantique est mal connue archéologiquement, mais c’est alors que semblent disparaître les cultures épipaléolithique Qarounienne (Fayoum) et Elkabienne (Haute-Egypte) [cf. carte C], tandis qu’apparaissent les premières poteries, du même type africain que celles que nous attribuons aux Tchadiques. Pourtant, ces vieilles cultures épipaléolithiques ne disparurent peut-être pas instantanément ; elles pourraient simplement s’être faites plus discrètes si les indigènes de la vallée parvinrent à cohabiter avec les pasteurs Tchadiques en raison de leurs modes de vie différents. Une telle cohabitation aurait le mérite d’expliquer les composantes tchadiques des langues berbères, parce que c’est alors que les *Proto-Berbères pourraient avoir commencé à subir le remplacement linguistique qui afrasianisa leur langue originelle ? Processus qui ne sera parfaitement achevé que lorsque les *Proto-Egyptiens (portés par E-V22, à cette époque établis au Sud-Levant et au Sinaï) peupleront à leur tour la vallée du Nil v. 6000 AEC [cf. carte F]. Des groupes R1b-V88 devaient également être présents dans la vallée, qu’ils se soient installés dès l’arrivée des *Proto-Tchadiens en Afrique [cf. carte C] ou à l’occasion de mouvement humains pendant la belle période du Préatlantique. En effet, cet haplogroupe sera présent dans l’Égypte classique où il sera notamment porté par la famille royale de la XVIII° dynastie.

Comme la génétique et la culture matérielle, la linguistique comparée est très utile pour reconstituer les mouvements humains. Malheureusement, les chercheurs sont loin d’un consensus en ce qui concerne la langue berbère dont la position fait l’objet de propositions diverses sur l’arbre des langues afrasiennes. Certains chercheurs estiment que le berbère est plus proche du tchadique ; d’autres qu’il est plus proche de l’égyptien ; et d’autres encore qu’il est plus proche du sémitique ; tandis que tous s’accordent à reconnaitre qu’il a tardivement été influencé par le sémitique. Influences tardives mises à part, cette hésitation ne pourrait-elle pas traduire trois étapes de l’évolution de cette langue ? Une première au contact des pasteurs Tchadiques qui, selon notre reconstruction, les entouraient au Sud et à l’Ouest v. 7000 AEC ? [cf. ci-dessus] ; Une deuxième au contact des Egyptiens qui viendront occuper la vallée du Nil v. 6000 AEC, laissant peut-être des Proto-Berbères – néolithisés par eux – subsister dans le Delta et à proximité [cf. carte F] ? Et une troisième, historique, lorsque les Berbères seront exposés à l’influence massive des Sémites Phéniciens / Puniques dès 1100 AEC [cf. cartes W & suivantes] ? Malgré toutes ces incertitudes, on peut quand même affirmer que les langues berbères ne sont pas établies en Afrique du nord depuis la nuit des temps comme certains l’ont imaginé un peu trop facilement, en les associant à la légère à la culture capsienne. C’est ainsi que dans la suite de cet atlas, nous avancerons l’existence 1) d’un groupe que, faute de mieux, nous appellerons *Berbère ancien, et que nous laisserons peupler le Fezzan et l’Akakus au départ de la Cyrénaïque v. 3700 AEC, puis le Maghreb et le Sahara v. 3000 AEC ; 2) d’un groupe Berbères récents / Amazigh qui, lui aussi au départ de la Cyrénaïque ou du Fezzan, peuplera à son tour le Maghreb et le Sahara à partir de v. 1200 AEC. Ce peuplement en deux temps aura le mérite d’expliquer pourquoi les langues berbères actuelles sont autant homogènes ; ce qu’elles ne pourraient pas être si elles s’étaient implantées très anciennement, malgré l’apport unificateur de leurs emprunts au punique puis à l’arabe. 

 

A Nabta Playa, qui connaissait déjà la poterie depuis longtemps, une véritable économie néolithique pourrait avoir commencé v. 6500 AEC si c’est bien alors que le sorgho (jusque-là ramassé dans des champs spontanés) commença à être cultivé. Dans ce cas, il s’agirait d’un Néolithique indépendant de celui du Proche-Orient et indépendant des pasteurs tchadiques. D’ailleurs, on ne retrouve pas Bos taurus sur le site, tandis que les restes de moutons retrouvés doivent probablement être attribués à Ammotragus lervia, le mouton sauvage de Barbarie, et non pas à Ovis aries, le mouton domestique originaire du Proche-Orient. Ovis aries et tout l’arsenal néolithique proche-oriental ne parviendront dans la région qu’avec le mouvement que nous attribuerons aux Égyptiens aux alentours de 6000 AEC [cf. carte F]. Au total, ce peut-être Néolithique précoce de Nabta Playa doit probablement être attribué au peuple que nous avons appelé *Paléo-Nilotique, plutôt qu’au peuple Tchadique. 

 

Afrique sub-saharienne

Situation ethnolinguistique globalement inchangée.

 

Asie Occidentale Méridionale (Levant, Proche-Orient, Anatolie, Arabie)

Nous avons précédemment expliqué la proximité géographique originelle du groupe *Afrasien (initialement porté par J1) et du groupe *Kartvélien (initialement porté par J2) qui sont l’un et l’autre devenus précocement néolithiques et qui, de ce fait, ont l’un et l’autre été conduits à s’étendre rapidement et à se métisser avec les peuples mésolithiques rencontrés. A partir de cette carte D, l’extension croissante du groupe *Afrasien justifie d’utiliser des couleurs différentes pour distinguer le devenir de ses différentes fractions qui sont parvenues jusqu’à nous. En revanche, le groupe *Kartvélien tout entier étant aujourd’hui vestigial, limité aux seuls Géorgiens, il n’est pas nécessaire de compliquer l’atlas en procédant de même à son propos.

 

Vers 7000 AEC – c’est-à-dire plus de 2500 ans après l’invention de l’agriculture et environ 4000 ans après les premières tentatives de domestication proche-orientale du bétail –, des poteries apparurent en Anatolie du Sud-Est qui conservait donc son avance sur le reste du domaine *Afrasien. Cette invention – que sa position géographique incite à croire indépendante des poteries africaines – détermina les débuts du PNA / Pottery-Neolithic-A ; lequel commença à diffuser en Anatolie méridionale bien avant de se répandre dans le reste du domaine afrasien.

Depuis le début du Néolithique, l’Anatolie était ethniquement et culturellement partagée selon une ligne Nord / Sud : Les peuples néolithiques Sémitidiques (fraction septentrionale du peuple *Afrasien J1 qui avait intégré les haplogroupes E-V13, T1 et G2a) s’étaient étendus sur toute l’Anatolie du Sud ; tandis que les peuples mésolithiques indigènes – que nous avons affilié à un groupe *Nostratique-3-septentrional – vivaient en Anatolie du Nord entre le Sud-Caucase et le Bosphore, portés par une grande variété d’haplogroupes tardiglaciaires [cf. atlas n°3]. Le retard technologique de ce peuple demeuré mésolithique ne doit pas seulement être interprété en termes d’éloignement de la source du ‘’progrès’’ qui se répandait au Sud de la péninsule ; en effet, dans certaines régions d’Anatolie, la vague de progression du Néolithique piétina longtemps malgré l’absence d’obstacle géographique patent ; constat qui nous incite à penser qu’il exista une contre-réaction prolongée de certaines populations mésolithiques indigènes qui refusaient de sacrifier leur liberté ancestrale à une vie de labeur qu’ils jugeaient peut-être inutile, voire dégradante ? 

Au Sud, c’est v. 6800 AEC que de courageux agriculteurs Sémitidiques déjà PNA, appartenant aux groupes sud-anatoliens les plus occidentaux, franchirent la Méditerranée orientale, via les îles de l’Egée qu’ils colonisèrent l’une après l’autree, avant d’atteindre la Grèce porteurs des haplogroupes J1, E-V13, T1 et G2a [cf. Europe ci-dessous]. Il est avéré que leur migration ne passa pas par le Bosphore, dont les deux rives restaient encore le domaine de groupes mésolithiques impliqués dans la résistance au changement.

Plus tard, 6500 AEC, c’est-à-dire postérieurement à cette migration vers l’Europe, le PNA céda la place au PNB / Pottery-Néolithic-B en Anatolie Orientale. Une fois encore, cette région était innovante.

 

En revanche, le Levant restait en retard vis-à-vis de l’Anatolie. Il conservera sa vieille culture PPNB jusqu’à la grave crise climatique qui survint v. 6200 AEC, et c’est seulement dans ce contexte qu’apparaitront les premiers pots [cf. carte E]. A l’époque où nous sommes, au sein du sous-groupe Boréo-Afrasien, le Nord-Levant et le Moyen-Euphrate devaient être le homeland des Sémites (basés sur J1 et essentiellement E-M123), tandis que le Sud-Levant et les régions adjacentes (alors non-désertiques) devait être celui des Egyptiens (basés sur J1 et essentiellement E-V22) qui leur étaient étroitement apparentés.

 

Plus au Sud, les Austro-Afrasiens (basés sur J1 mais essentiellement sur T1 et E-CTS11051) occupaient la péninsule arabique à l’exception de la côte des Emirats Arabes Unis et de Bahreïn qui étaient potentiellement peuplés par les ancêtres des Sumériens ? Dans le reste de la péninsule, les Austro-Afrasiens étaient peut-être déjà séparés en Omotiques (Yémen) et en Couchitiques qui – du fait des conditions climatiques optimales – étaient peut-être alors en train de se répandre dans toute l’Arabie devenue verte, y compris dans ce qui redeviendra un jour le Rub Al Khali. Dans ces régions éloignées du homeland Afrasien, ces populations demeuraient au stade PPNB, ce qui ne facilite pas leur repérage (absence de tessons) ; la présence d’animaux domestiques n’est pas attestée dans ces régions à cette date haute, mais est vraisemblable.

 

Nous avons attribué la vallée du Tigre et le Nord-Zagros au peuple *Kartvélien originel que nous basons sur J2. Comme en Anatolie, la poterie fut inventée au Nord-Zagros v. 7000 AEC (site de Kermanshah), définissant l’entrée dans le PNA local. La culture céramique précoce de Jarmo s’étendait sur le Nord-Zagros. Mais grâce au Grand-Humide, la Mésopotamie (d’ordinaire aride) devint à son tour propice au développement d’un plein néolithique. Ainsi, les céramiques PNA y firent leur apparition v. 6500 AEC, définissant le début de la culture d’Hassuna (v. 6500 à 6200 AEC). Si la proximité géographique plaide pour une origine commune des poteries d’Anatolie et du Zagros, cet ensemble à tout lieu d’avoir constitué un lieu d’émergence de la céramique complètement indépendant des céramiques africaines, bien que celles-ci aient été inventées plus anciennement. 

 

Iran, Asie Centrale, Steppes Asiatiques Occidentales, Sibérie Occidentale, Altaï

En Iran, les sites néolithiques et céramiques de Ganj Dareh et de Guran-Tepe dans le Zagros Moyen ; et de Sang-e Caxmaq sur l’Elbrouz (vers l’angle Sud-Est de la Caspienne) poursuivaient la culture irakienne de Jarmo, faisant partie de l’ensemble que nous proposons d’appeler *Kartvélien et que nous basons sur J2b. La néolithisation du plateau iranien fut portée par une vague de peuplement issu de cet ensemble *Kartvélien ; mais par une vague qui partit avant de connaitre les ). Plus tard, une troisième vague proche-orientale, la vague Elamite, portera la métallurgie dans les mêmes régions (cf. carte M).’]les techniques céramiques. Ainsi, en symétrie du mouvement qui allait peupler la Mésopotamie v. 6500 AEC, des cultures coloniales similaires – mais encore acéramiques – s’installèrent en Hyrcanie Occidentale / Mazandéran (rives Sud et Sud-Est de la mer Caspienne) et en Parthie / Dāmghān v. 7000 AEC. Ce mouvement néolithique étant encore de type PPNB, il faut en inférer qu’il débuta avant que la céramique soit inventée au Nord-Zagros. La culture de Jeitun – qui s’installa sur les piémonts septentrionaux de Kopet-Dag à cette époque – illustre ce courant néolithique ancien qui s’est posé là avec son ‘’pack’’ productiviste complet (moutons, chèvres, vaches, blé, orge). A la même date, une autre route porta ce même Néolithique acéramique en Gédrosie / Balouchistan jusqu’au pied des monts Sulaiman où s’installa la culture acéramique de Mehrgarh-1 (v. 7000 à 5500 AEC). Entre ces deux routes Nord et Sud, l’Iran Central demeura un temps exclu du courant néolithisateur qui se contenta tout d’abord de couler le long des marges montagneuses et maritimes au cours de la première moitié du VII° millénaire AEC. Mais v. 6500 AEC le plateau iranien fut à son tour converti à l’agriculture PPNB (cultures de Qazvin, de Kashan, et de Téhéran non répertoriées faute de place sur la carte). Ce retard de néolithisation de l’Iran Central pourrait s’expliquer par la sécheresse des déserts de Kevir et de Lout avant le plein développement de la période Atlantique ? Les indigènes mésolithiques *Nostratique-3-septentrionaux du plateau iranien – vraisemblablement G1a – furent alors débordés par les *Kartvéliens néolithiques J2b et se furent partiellement intégrer par eux. 

 

Plus loin au Nord, la Margiane et les côtes orientales de la mer Caspienne demeuraient le domaine des peuples mésolithiques *Nostratique-3-septentrionaux de type Jebel, héritiers de la première vague de peuplement venue de l’Ouest avant l’apparition du Néolithique ; lesquels étaient probablement basée sur G1a. 

La Chorasmie (rives Sud de la mer d’Aral et bassin de l’Oxus / Amou Daria) et la Sogdiane (bassin de l’Iaxarte / Syr Daria) constituaient le domaine du peuple *Kelteminar, peut-être basé sur l’haplogroupe R2, dont la culture – ici appelée Pré-Kelteminar par commodité – demeurait un Epipaléolithique ou peut-être un Mésolithique acéramique su les ressources étaient assez abondantes pour faire l’objet d’un stockage intensif ?

Au Nord du peuple *Kelteminar, les peuples des steppes asiatiques occidentales demeuraient inchangés avec, au Kazakhstan septentrional, les tribus que nous pouvons appeler Proto-Indo-Européenne qui étaient principalement basées sur R1b-M269. Au début du Préatlantique ils étaient encore de purs nomades qui vivaient en chassant les ongulés de la steppe. Il est peu vraisemblable qu’ils aient alors connus la poterie qui n’est d’ailleurs pas attestée chez eux ? Peut-être ce mode de vie paléolithique avait-il été conservé parce que les steppes occidentales avaient été moins impactées par les changements climatiques que bien d’autres régions dans le Monde ?

En revanche, c’est v. 7000 AEC que les premières poteries apparurent dans l’Altaï, probablement en provenance de Mongolie. Il s’agissait d’un mésolithique céramique (pas d’économie de production), qui s’installa probablement à la faveur de l’optimum climatique. Sans certitude, on peut tenter de rattacher ce progrès à l’intrusion de l’haplogroupe N1a dans la région.

 

Au Sud-Ouest du Tadjikistan (Haute Bactriane), l’Epipaléolithique de Hissar (v. 7000 à 2000/1200 AEC) était un conservatoire des temps paléolithiques. A proximité, dans les montagnes d’Afghanistan et du Pamir, ainsi que dans le Xinjiang voisin, se trouvaient des groupes épipaléolithiques comparables. Les actuels Burusho – dont la langue archaïque est déné-caucasienne – sont leurs probables descendants. Tous ces gens que nous pensons basés sur C1b1 faisaient partie de la vaste nappe ancienne Déné-Caucasienne qui – ici comme au Nord-Caucase – ne survivait qu’en restant accrochée à ses montagnes.

 

Baïkalie, Sibérie Orientale, Arctique

Comme les gens de l’Altaï et bien d’autres, ceux de Cis-Baïkalie apprirent à fabriquer des poteries v. 7000 AEC. Il s’agissait de la culture Kitoï (v. 7000 à 4900/4200 AEC) qui était celle du peuple auquel nous attribuons le même nom. Les *Kitoï étaient un peuple Mongoloïde de pêcheurs mésolithiques basés sur des haplogroupes de provenance variée : C2b1, R1a* et Q1b1-L330, qui sont attestés pour des dates plus tardives, auxquels s’ajoutait peut-être Q1a1-F746 ? C’est par leur intermédiaire que les poteries pourraient s’être répandues sur les rives de l’Ob, dans la steppe de Baraba et, au-delà, jusqu’à la culture de Koshkino située à l’Est de l’Oural, c’est-à-dire chez des peuples probablement Europoïdes que nous pensons avoir été basés sur R1b-M73 et R1a-Z93.

 

C’est peut-être v. 7000 AEC que les Eskaléoutes Sumnagin Q1a1-F746 ont peuplé la péninsule de Taïmyr ? La protohistoire de ces régions extrêmes est difficile à reconstituer en raison du peu de données disponibles, du faible nombre de datations fiables, de la faible démographie et de la grande stabilité des cultures matérielles pauvres qui sont celles de gens chez qui les impératifs de la survie au jour le jour rendent impossible l’expression des fantaisies. Symétriquement, c’est peut-être également v. 7000 AEC que les Eskaléoutes atteignirent l’extrémité du Tchoukotka, ne laissant plus aux Na-Dene C2b1 que le Kamchatka et les rives de la mer d’Okhotsk. Tous ces peuples demeuraient acéramiques.

 

Chine, Mandchourie, Mongolie, Corée, Japon

En Chine du Nord, c’est v. 7000 AEC que les Proto-Sino-Tibéto-Birmans encore indivis – basés sur C2c et O2-M134 – firent évoluer leur proto-agriculture en une véritable agriculture basée sur le millet ; entrant ainsi dans le Néolithique authentique (économie de production). On distingue deux sous-ensembles : la culture de Peiligang au Henan (v. 7000 à v. 6000 AEC) ; et la culture de Cishan (Hebei) qui inaugura l’élevage extrême-oriental en domestiquant probablement une souche locale de poule et une souche locale de porc (Sus scrofa moupinensis) que la génétique montre très logiquement indépendante de celle du porc proche-oriental (Sus scrofa domesticus)

 

En Chine littorale, succédant après un hiatus de nos connaissances à la culture déjà néolithique de Nanzhuangtou (millet), la culture de Houli (Hebei / Shandong) était également basée sur le millet avant d’expérimenter celle du riz v. 6500 AEC ; l’élevage était encore inconnu. Plus au Sud, la culture Xiaohuangshan (v. 7000 à 6000 AEC) était installée dans la région de l’embouchure du fleuve Bleu (Jiangsu / Anhui / Zeijiang) ; Plus au Sud encore, se trouvait la culture Zengpiyan (Fujian / Jiangxi / Hunan). Au plan ethnolinguistique, toutes ces régions côtières étaient probablement Austronésiennes avec O1a dans le Sud et O1b2 plus au Nord, mêlé à N1b dans la culture de Houli. 

 

En Chine Centrale, la culture néolithique de Pengtoushan (v. 7200 à 5000 AEC) poursuivit son évolution, probablement portée par des Hmong-Mien que nous basons principalement sur O2-M7. Vers 6500 AEC, elle s’étendit à l’ensemble du Hunan ainsi qu’au Hubei le long du fleuve Bleu. Dans cette nouvelle province coloniale, ce *Pengtoushan récent, prit le nom de culture de Chengbeixi-Zhichengbei (v. 6500 à 5000 AEC).

 

En dépit de la modernité incroyablement précoce des poteries de Chine du Sud, les peuples de ces régions étaient restés technologiquement en retard sur l’évolution mondiale, continuant jusqu’à la fin du Préboréal à utiliser l’industrie que nous avons appelée ‘’Quasi Paléolithique Supérieur’’ / QPS ; laquelle était restée inchangée depuis l’Interpléniglaciaire [cf. atlas n°3]. Dans ces régions les plus méridionales de la Chine, c’est seulement v. 7000 AEC qu’apparut une industrie pouvant véritablement être qualifiée de Paléolithique supérieur et de microlithique au sens classique du terme (site de Wong Tei Tung, Hong-Kong). Parallèlement, c’est également à la même époque que des outils microlithiques sont pour la première fois observés à Sulawesi, sans que nous puissions non plus les associer à un mouvement de peuples. Mais quoi qu’il en soit des auteurs de ces progrès – dans les deux cas indigènes jusqu’à preuve du contraire – leur apparition contribue à rendre très contestable l’hypothèse, souvent avancée, selon laquelle une industrie élaborée à base de bambous aurait longtemps rendu inutile l’évolution des pièces lithiques en Chine du Sud et en Asie du Sud-Est [cf. atlas n°3]. En effet, si les bambous avaient localement constitué le matériau de base d’outils sophistiqués, que tous les autres Humains de la Planète étaient obligés de façonner en pierre, pourquoi les Humains d’Asie du Sud-Est auraient-ils fini par éprouver le besoin de développer une industrie microlithique au début du Préatlantique ? Les bambous n’ont pas cessé de pousser au début du Préatlantique !

Revenons à l’anthropologie. En Chine du Sud, vivaient ce que nous pensons avoir été les ancêtres indivis des Taï-Kadaï et des Austro-Asiatiques que nous associons globalement à la culture Mésolithique du Guangdong et du Guangxi. C’est peut-être de ce groupe que se détachèrent les porteurs de la culture de Quynh Van qui remplaça le Bacsonien au Yunnan et au Nord-Vietnam aux alentours de 7000 AEC [cf. ci-dessous]. Nous les basons principalement sur O1b1.

 

Les groupes épipaléolithique Tibétains du Nord sont qualifiés par nous de *Paléo-Tibéto-Birmans pour signifier qu’ils n’étaient encore qu’une racine du peuple Tibéto-Birman encore à venir. Nous les basons sur C2c. Les groupes épipaléolithique Tibétains du Sud sont qualifiés par nous de *Paléo-Tibétains et son également une racine des Tibéto-Birmans, basée sur le très vieil haplogroupes D1a. 

 

C’est dans la deuxième partie du Préboréal que nous avons suggéré un apport occidental basé sur P1*(non-Q non-R) en Corée et en Mandchourie, parce que nous avons constaté l’apparition de lames débitées sur des nuclei coniques et prismatiques dans des régions où régnait jusque-là la méthode orientale Yubetsu, basée sur des nuclei en forme de coin [cf. carte C]. Nous avons cependant précisé que les dates proposées étaient incertaines en raison d’un trop petit nombre de données et que cette transition entre un Mésolithique céramique ancien et un Mésolithique céramique moyen (qui allait perdurer jusque v. 3500 AEC) pourrait tout aussi bien être datée du début du Préatlantique. 

Sur le Moyen-Amour, la culture de Novopetrovka se poursuivit. Sur le Bas-Amour, la culture de Mariinskaya [cf. carte C] évolua en culture de Malyshevo dont elle avait été la phase formative. De même, la culture d’Ustinovka du Primorye évolua en culture Rudnaya. Enfin, En Corée, la culture Jeulmun-formative appelée Yunggimun, laissa la place à la culture de Jeulmun-ancien (v. 7000 à v. 3500 AEC) dont la phase Préatlantique est parfois dite Jeulmun-débutant (v. 7000 à 6000 AEC). 

 

Indes

Aux Indes, nous avons dit que la poterie Hakra ware pourrait être apparue au Rajashtan v. 7500 AEC (site de Bhirrana) et qu’elle avait atteint le confluent du Gange et de la Yamuna avant v. 7000 AEC (site de Jhusi) [cf. carte C]. Un peu plus à l’Est, on la trouve v. 6500 AEC sur le Moyen-Gange, près de l’actuelle Vanarasi / Bénarès. Selon toutes vraisemblances, il s’agissait d’une invention parfaitement indépendante des autres régions mésolithiques céramiques qui fleurissaient un peu partout dans l’ancien Monde.

 

Indochine et Indonésie (ancien Sunda)

L’ensemble de l’Indochine et l’essentiel de la Malaisie restaient peuplés par des hoabiniens probablement Papouasiens, anthropologiquement Australoïdes et basés sur les haplogroupes M et S, dont il est intellectuellement plaisant de souligner que l’origine patrilinéaire était extrêmement proche de celle des futurs Indo-Européens Europoïdes basés sur R et des futurs Eskimos Mongoloïdes basés sur Q, puisque les haplogroupes M, S, Q et R sont tous des variants de K2b [cf. atlas n°3]. Nous avons dit [cf. carte A] que certains chercheurs proposent des dates très élevées pour l’apparition de la poterie dans la moyenne vallée de l’Irrawaddy (Birmanie), dès le début du Préboréal, mais cela sur des bases très faibles This triggers the tooltip. Nous reporterons cette avancée lors de l’arrivée des Austroasiatiques dans la région [cf. carte N].

 

Depuis le Dryas-3 [cf. atlas n°3], le Nord-Vietnam Bacsonien tranchait sur le reste de l’ancien Sunda avec sa population anthropologiquement mixte – partageant des traits Mongoloïdes et Australoïdes – et culturellement mixte – possédant des céramiques très grossières dans un contexte qui restait par ailleurs essentiellement hoabinhien – ; ces deux éléments convergeant pour définir un peuple métissé, né de l’union de colonisateurs Austriques et d’indigènes *Proto-Papouasiens.

Vers 7000 AEC, cette même région pourrait avoir été atteinte par une nouvelle vague Austrique – basée sur l’haplogroupe O1b1 – qui rétromigra depuis la Chine du Sud. En effet, la nouvelle culture qui s’installa, dite de Quynh Van, comprenait des céramiques moins grossières apparentées à celles de la Chine du Sud. On peut voir dans ce mouvement l’origine du peuple Austroasiatique, encore mésolithique, qui se situait en position ancestrale des Mundas, des Môns et des Khmers. Plus tard, ces peuples d’haplogroupe O1b1 poursuivront le mouvement rétromigratoire de leurs ancêtres Quynh Van en (re)colonisant toute la péninsule indochinoise [cf. carte N] ainsi que l’Inde orientale [cf. cartes Q & R] où ils constitueront l’un des courants de néolithisation du sous-continent ainsi que la source des Indiens qui sont aujourd’hui porteurs de l’haplogroupe O. 

 

Nouvelle-Guinée, Australie, Tasmanie, Océanie

Situation ethnolinguistique globalement inchangée.

Les outils microlithiques semble être apparus v. 7000 AEC au Sulawesi ; sans apport externe constaté.

 

Europe Centrale et Occidentale

Comme celle du Boréal, l’Europe du Préatlantique demeurait un continent très en retard par rapport au reste du monde ; situation typique d’un Finis Terrae perdu à l’une des extrémités de l’Eurasie.

En Europe Occidentale – tout particulièrement en retard et bien entendu acéramique – l’évolution culturelle des peuples *Madgaléniens se fit dans la continuité des époques précédentes. Vers 7000 AEC, le Sauveterrien d’Europe Occidentale et Centrale de latitudes moyennes évolua en Tardenoisien qui s’étendit au Nord des Alpes ; tandis que l’Hispanie conservait sa vieille culture Epi-Azilienne. Au Nord de la France, le Préatlantique fut marqué par la terrible catastrophe climatique qui frappa les peuples du Doggerland. En l’espace de quelques siècles, ce qui était jusque-là un vaste territoire de chasse unissant l’Angleterre à la France et au Danemark disparut presque tout à fait, laissant seulement une grande île en sursis qui faisait approximativement la taille de la Corse. Sur la carte D, les pointillés permettent de visualiser l’ampleur de la catastrophe. Il est probable que les réfugiés participèrent à l’évolution culturelle des régions littorales qui échappèrent à l’engloutissement. Ainsi, vit-on apparaitre des formes du Maglemosien en Grande-Bretagne (culture de Shippea Hill) où se trouvait jusque-là un Epi-Creswellien. Au Danemark et au Sud de la Suède, la culture de Maglemose proprement dite évolua en culture de Svaerdberg, et au Sud de ces régions, le Beuronien – qui en était proche – devint la culture de Duvense. En Scandinavie, les cultures épipaléolithiques de Fosna et de Komsa se prolongeaient sur le littoral norvégien, tandis que le littoral suédois – qui se libéra seulement alors des glaces – accueillit la culture de Hensbacka, expansion septentrionale du Maglemosien. Tout ce monde *Magdalénien était basé sur différents variants des haplogroupes I1 et I2. 

 

Vers 7000 AEC, le Romanellien (Italie) et le Montadien (littoral méditerranéen de la France et de l’Espagne) évoluèrent en Castelnovien. Il s’agissait d’un faciès occidental des cultures épigravettiennes azilianoïdes d’Europe Centrale balkanique et danubienne, même si certains chercheurs qualifient aussi le Castelnovien de faciès méditerranéen du Tardenoisien ; précisions en apparence contraires mais qui laissent plutôt entrevoir des influences réciproques. Dans toute cette aire cohabitaient les vieux haplogroupes I indigènes et des haplogroupes entrés au Tardiglaciaires, parmi lesquels R1b-L754* – une forme ‘’vieux-R1’’ non-steppique de R1b – semble avoir été particulièrement prévalent

 

Europe Orientale

Laissant l’Europe Occidentale dormir dans un passé épipaléolithique dont on aurait pu penser qu’il se prolongerait indéfiniment, l’Europe Orientale commença à rattraper son retard. Vers 7000 AEC, comme en de nombreuses autres régions du Vieux Monde, des poteries alimentaires apparurent en trois régions dans des communautés mésolithiques des steppes : le Bas-Don (culture du Don), la Basse-Volga (culture de Seroglazovo) et la Moyenne-Volga (culture d’Elshan). Ce Mésolithique céramique européen fut bien évidement totalement indépendant du Proche-Orient qui était alors très en retard sur ce point, et très probablement indépendant de celui de l’Extrême-Orient puisque nous ne disposons pas de cultures céramiques intermédiaires [cf. ci-dessus]. Il est probable que c’est à partir de ces régions précocement céramiques que la poterie diffusera bientôt chez les peuples mésolithiques des steppes pontico-caspiennes : avant la fin du Préatlantique, toute la zone des steppes aura adopté la poterie, tandis que le Nord forestier demeurera acéramique [cf. carte E]. 

 

Vers 6800 AEC, le vieil équilibre anthropologique européen fut bouleversé par l’arrivée inopinée de paysans anatoliens, qui pénétrèrent en Crète et en Thessalie (Grèce) après avoir colonisé les îles de l’Egée. Ces nouveaux-venus transplantèrent en bloc les plantes cultivées (blé / amidonnier, engrain / petit épeautre, orge, lentilles), les animaux domestiques (vache, porc, mouton, chèvre) et les poteries PNA de leur patrie anatolienne, dans un Monde égéen dont tous les indigènes étaient encore mésolithiques. Ce premier établissement thessalien fut la tête de pont de l’intégralité du Néolithique européen. La culture de ces gens est appelée Proto-Sesklo (v. 6800 à 6000 AEC) ou encore ‘’très ancien Néolithique’’. Dans le contexte chronologique et géographique que nous nous nous efforçons de reconstituer, le langage de ces colonisateurs était nécessairement une forme occidentale du groupe linguistique afrasien originaire du Proche-Orient. En raison de sa position géographique occidentale, nous pourrions qualifier de *vespero-afrasienne cette branche européenne de l’afrasien qui est aujourd’hui éteinte ; cela en référence au boréo-afrasien (sémite, berbère, égyptien, tchadique) et à l’austro-afrasien (omotique, couchitique) qui sont parvenus jusqu’à nous. Mais des linguistes, que nous suivrons, ont déjà appelé sémitidique ces langues de l’Europe néolithique qui constitueront un substrat aux futures langues indo-européennes d’Europe Occidentale, ainsi que l’aurait révélé l’étude du celtique. Par souci de clarté, nous donnons aussi le nom de *Sémitidique au peuple néolithique qui importa cette langue ; peuple qui était principalement basé sur les haplogroupes proche-orientaux et anatoliens J1, E-V13, T1 et G2a. De nos jours encore, ces haplogroupes représentent 20 % en moyenne des haplogroupes ADN-Y des Européens occidentaux de souche ; mais ils peuvent atteindre des densités beaucoup plus hautes dans certaines régions.

Certainement dopés par la forte croissance démographique qu’engendrait une économie de production déjà bien rodée, des groupes *Sémitidiques atteignirent la côte adriatique des Balkans environ 3 siècles plus tard, aux alentours de 6500 AEC. Pour un temps, ces colonisateurs épargnaient encore les massifs montagneux de l’intérieur des terres. C’est parce que les indigènes I2a de ces massifs préservés aurons le temps de s’acclimater à l’économie de production importée par les colons étrangers, qu’ils se mettront eux aussi à prospérer avant d’avoir été éliminés. De la sorte, leur population commencera à augmenter parallèlement à celle des nouveaux-venus avec lesquels ils finiront par constituer une population balkanique et adriatique unique ; population au sein de laquelle s’équilibreront les haplogroupes paléolithiques indigènes et les haplogroupes néolithiques intrusifs. C’est pourquoi, de nos jours, l’haplogroupe I2a est encore bien représenté dans les Balkans, et cela malgré plusieurs changements linguistiques qui sont survenus depuis l’époque du Préatlantique. Permettons nous une remarque additionnelle : cette intégration du I2a européen au peuple néolithique *Sémitidique ne fera que compléter les intégrations plus anciennes de E-V13 et T1 survenues au Nord-Levant, et de G2a survenue en Anatolie. Nous avons déjà dit que – contrairement aux peuples paléolithiques – les peuples néolithiques sont des ‘’ramasse-miettes’’. 

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