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Primiglaciaire – interstade de Brorup (sensu lato)
Interstade d’Amersfoort : 106.000 à 103.500 AEC
Refroidissement : 103.500 à 102.000 AEC
Interstade de Brorup (s. stricto) : 102.000 à 95.000 AEC
MIS 5c

 

B – 106.000 à 95.000 AEC – Primiglaciaire : interstade Saint-Germain-I / Brorup (sensu lato)

 

Climat

Considéré au sens large, l’interstade de Brorup fut une période tempérée qui couvrit tout le MIS 5c. Cependant, il convient de diviser plus finement cette période en deux interstades appelés Amersfoort et Brorup (sensu stricto), qui furent séparés par un refroidissement :

Suivant la chronologie des glaces du Groenland, l’interstade d’Amersfoort correspondrait aux GS-24.2 + GS-24.1, et aurait duré 2500 ans, entre v. 106.000 à 103.500 AEC.

Un refroidissement inter Amersfoort / Brorup (GS-24.1 + GS-23.2) succéda à l’Amersfoort, mais fut entrecoupé par un bref pic de réchauffement (GI-23.2). L’ensemble de cette séquence froide dura 1500 ans, de v. 103.500 à 102.000 AEC. Au cours de cette période, le niveau des mers se situait peut-être autour de – 25 mètres ?

Puis, l’interstade de Brorup (sensu stricto) ne s’étendit pas sur l’intégralité du GI-23.1. C’est un exemple des difficultés à faire coïncider les deux chronologies, sédimentaire et glaciaire. Généralement, on fera plutôt durer 7000 ans l’interstade de Brorup, entre v. 102.000 et 95.000 AEC. Au cours de cette période, le niveau des mers se situait peut-être vers – 10 mètres. Le Brorup (sensu lato) correspond à l’interstade Upper-Volga dans l’Est de l’Europe.

Grâce au retour de l’humidité, l’Europe du Nord retrouva une couverture forestière formant une taïga de bouleaux et de pins. Dans le même temps, le reste de l’Europe vit régresser les espaces ouverts au profit d’une forêt mixte de feuillus et de conifères.

En Afrique, le MIS 5c correspondit à une nouvelle période pluviale qui est bien repérée. Toutefois, au cours des 11.000 ans que dura cette période assez humide, il est évident que le niveau des précipitations dut subir des fluctuations que l’imprécision de nos outils ne nous permet pas d’appréhender. A l’échelle du MIS 5c tout entier, le retour de l’humidité dut accroitre la largeur de la zone sahélienne en faisant reculer les limites du désert. La voie du Nil dut retrouver sa perméabilité, c’est-à-dire son rôle traditionnel de boulevard faunique. A la fin du Brorup, elle s’asséchera cependant de nouveau et cessera de jouer ce rôle jusqu’au début de l’interpléniglaciaire. 

 

Peuples d’haplogroupes A

Situation ethnolinguistique globalement inchangée [cf. carte A]. Tout au plus ferons-nous l’hypothèse d’un mouvement d’A1b1b2a (A1b-M51) vers le Sud (à l’Amersfoort, v. 105.000 AEC ?) ; ainsi que d’un mouvement d’A1b1b2b (A1b-M13) le long du Nil (à l’Amersfoort, v. 105.000 AEC ?) suivi d’un mouvement vers le Sud, sur les traces d’A1B-M51 (au Brorup, v. 100.000 AEC ?). Ceci est plus que spéculatif quant aux mouvements et à leurs dates, mais permet de rendre compte de la distribution septentrionale et orientale des vestiges d’A1b-M13, et de la distribution méridionale d’A1b-M51. Ces derniers pourraient avoir été les ancêtres patrilinéaires *Proto-Khoisans de la majorité des Khoisansd’aujourd’hui ? Quant aux A1b-M13partis vers le Nord, il pourrait s’agir d’une composante *Proto-Atérienne ? En effet, dans la région des oasis égyptiennes du désert occidental, le site de Taramsa semble avoir été occupé dès cette époque et avoir contenu du matériel Nubien Ancien. Les individus A1b-M13 du Maghreb et le ‘’véritable’’ Atérien pourraient trouver leur origine dans cette région ? [cf. cartes C & D]. Tout ceci est spéculatif mais permet cependant d’expliquer la présence de A1b-M13 au Maghreb.

Au Maroc du MIS 5c, la grotte Rhafas livre du matériel Nubien et des pigments, attestant un comportement moderne ; nous avons affilié ces gens à un peuple *Paléo-Atérien qui pourrait avoir exprimé les haplogroupes A1a et A1b1a, toujours présents au Maghreb, à taux résiduels.

En Afrique du Sud, l’industrie Pré-Stillbayenne des MIS 5c à 5a est parfois dire de Mossel-Bay (P.STI MOS) ; la production d’éclats laminaires est attestée.

 

Peuples d’haplogroupes BT

Au MIS 5c, les porteurs de l’haplogroupe BT vivaient probablement dans la corne de l’Afrique et dans le Yémen voisin.  De part et d’autre du détroit, c’est peut-être à eux qu’il faut attribuer le développement du Complexe NubienRécent ? A partir de la carte B nous appelons ceux d’Afrique *Etéo-Africains pour connoter le fait qu’ils sont les seuls Humains – avec les *Proto-Khoisans – à n’avoir jamais quitté le continent originel. Au Nord, à l’Ouest et au Sud, ils devaient voisiner avec des groupes A1b-M13 et A1b-M51 dont ils étaient très proches sur tous les points.

 

Peuples d’haplogroupes CT

Nous avons situé en Arabie méridionale, v. 107.000 AEC, l’apparition de l’haplogroupe CT (=DECF), variant eurasien de l’haplogroupe BT*. Au Brorup, les porteurs de cet haplogroupe devaient localement cohabiter avec des porteurs de BT* et d’A1b-M13 que nous cesserons de mentionner à partir de la carte C pour ne pas surcharger les légendes avec des haplogroupes vestigiaux169. A la faveur du pluvial du MIS 5c, les populations CT pourraient avoir amplement profité d’une Arabie méridionale verte pour densifier leurs effectifs, et peut-être pour se répandre dès cette époque sur la bande littorale des deux côtés du Golfe Persique ? Dans ces nouvelles régions coloniales de l’Humanité modernes, il est probable que de nouveaux métissages continuèrent à se produire avec les Néandertaloïdes locaux, certainement à une fréquence basse lors de chaque génération, mais de manière constamment répétée au fur et à mesure de la progression du front de rencontre. Nous avons déjà spéculé sur les conséquences cognitives et technologiques de ces rencontres intimes [cf. introduction].

 

Peuples Paléo-Levantins A00, A0, A1a ?

Situation ethnolinguistique inchangée [cf. carte A]. Les sites de l’époque sont moustériens mais il ne faut pas pour autant en déduire que les Hommes modernes *Paléo-Levantinsavaient disparu du Proche-Orient méditerranéen. Ainsi, le site de Qafzeh du MIS 5c livre une industrie globalement moustérienne mais cependant accompagnée de pendentifs et d’une sépulture qui attestent un comportement moderne. De nos jours, quelques très rares Européens d’Ecosse et d’Irlande portent encore l’haplogroupe A1a*. Il s’agit peut-être de descendants d’Africains arrivés sur place tardivement, par exemple à l’époque Romaine ? Mais ceci n’est pas logique car l’Ecosse et l’Irlande ne furent jamais Romaines. Au contraire, dans la mesure où les Finis Terraesont des conservatoires idéaux pour les vieux haplogroupes, on peut avancer que ces A1a* sont les descendants ultimes du peuple de Skhul et de Qafzeh. Bientôt, ils seront rejoints au Levant par des groupes A1b-M13 qui suivront leur destin et que nous retrouvons pareillement –  également avec des fréquences très faibles – dans les mêmes îles du Nord de l’Europe. Nous aurons l’occasion d’expliquer plus complètement cette hypothèse  [cf. cartes M & suivantes].

 

Hommes archaïques

Situation ethnique inchangée [cf. carte A].

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