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Interglaciaire EEMIEN
MIS 5e

Carte – Z – 130.000 à 115.000 AEC – Interglaciaire EEMIEN / MIKULINO / SANGAMONIEN

Climat

Comparable en cela à l’optimum Holsteinien (MIS 11), et sans davantage d’explication anthropique, l’optimum Eémien (MIS 5e) fut un interglaciaire en moyenne plus chaud que le nôtre ; ce qui implique une fonte accentuée des glaces polaires et des glaciers d’altitudes, et donc un niveau de la mer plus élevé qu’aujourd’hui, peut-être à + 10 mètres. De telles époques chaudes et humides, sont toujours très favorables aux Humains qui en profitent pour conquérir les régions septentrionales du globe ainsi que les régions désertiques temporairement muées en ‘’Saharas verts’’, c’est-à-dire en steppes buissonneuses entrecoupées de belles prairies giboyeuses ponctuées par de nombreux lacs et sillonnées par des rivières bordées de forêts galeries.

Bien que globalement très chaud, le MIS 5e connut cependant une certaine instabilité climatique. Plusieurs refroidissements internes qui durèrent quelques siècles sont ainsi repérés, avec des températures moyennes qui pourraient être temporairement retombées au-dessous de celles de l’Holocène. Les dates de ces refroidissements ne sont pas consensuelles car ils furent diversement ressentis selon les régions et sont diversement appréciés selon les méthodes d’investigation. Avec une marge d’erreur importante, nous proposons de circonscrire ces refroidissements aux alentours de 127.000 AEC, de 122.000 AEC et de 119.000 AEC.

La carte Z est complexe parce qu’elle superpose plusieurs pulsations migratoires qui sont survenues au cours des 15.000 ans que dura l’Eémien. Par commodité, nous en repérons trois que nous situons vers 130.000 AEC, vers 125.000 AEC et vers 120.000 AEC ; c’est-à-dire avant et entre les refroidissements / assèchements.

 

Afrique

Au MIS 5e, il n’existait plus d’Hommes archaïques en Afrique, y compris de Sapiens archaïques. Cependant, cela ne signifie pas une anthropologie physique et des aptitudes parfaitement homogènes sur le continent dans la mesure où les Hommes Modernes, venus d’Afrique de l’Est, avaient rencontré des substrats différents en Afrique du Sud, en Afrique de l’Ouest et en Afrique du Nord.

A cette époque, tous les habitants de l’Afrique avaient adopté une industrie MSA ‘’récente’’ que nous avons attribuée à l’Homme Moderne. Contrairement à l’industrie MSA ‘’ancienne’’ des Sapiens rhodesiensis et de leurs frères eurasiens Sapiens néandertaloïdes, ce MSA ‘’récent’’ des Sapiens Modernes ne contenait plus de bifaces mais comprenait des lames et des pointes lancéolées qui évoquaient déjà le futur Paléolithique supérieur eurasien de ‘’mode 4’’. Toutefois, ce MSA ‘’récent’’ n’était pas identique dans toutes les régions d’Afrique.

  • En Afrique du Sud, le Lupembien (MSA LUP), peut-être porté par l’haplogroupe A1a, pourrait s’être implanté v. 120.000 AEC. Dans cette région, nous faisons l’hypothèse qu’il aurait remplacé un faciès de transition *Sangoen-Lupembien (MSA SAN LUP), peut-être porté par l’haplogroupe A0 ; lequel avait lui-même remplacé v. 130.000 AEC  le vieux Sangoen (MSA SAN), peut-être porté par l’haplogroupe A00. Dans ce Finis Terrae, les strates populationnelles porteuses de ces divers haplogroupes s’étaient certainement empilées les unes sur les autres, à l’origine de caractéristiques anthropologiques locales que l’indigence des restes humains du MIS 5e ne nous permet pas d’apprécier mais qui pourraient – dès cette époque – avoir été Proto-Capoïdes [cf. atlas n°3 pour une tentative d’explication de la genèse des races humaines actuelles].
  • En Afrique de l’Ouest – l’un des autres Finis Terrae du Monde – les mêmes haplogroupes ADN-Y devaient également coexister en conséquence d’un empilement similaire de peuples. Mieux qu’au Sud du continent, nous pouvons ici l’inférer avec une plus grande certitude parce que les haplogroupes A00, A0 et A1a ont tous survécu en Afrique de l’Ouest jusqu’à notre époque, quoiqu’avec des taux très bas pour les deux premiers. Une panoplie MSA ancienne (MSA ANC) – où subsistait par conséquent des éléments acheuléens aux côté des éléments levalloisiens – persistaient encore dans l’industrie sangoenne (SAN) de l’Afrique atlantique, peut-être parce que la pression de sélection n’avait pas fini d’éliminer les variants génétiques ‘’pauci-cognitifs’’ légués par le métissage avec les anciens peuples locaux ? Nous avons donné à cette industrie locale le nom imagé de MSA ancien Sangoen (MSA ANC SAN). Cet archaïsme perdurera peut-être jusqu’au MIS 5d ? [cf. atlas n°3 carte A]. Il pourrait aussi avoir concerné l’Afrique de l’Ouest méridionale, au Sud de la grande forêt pluviale ; région sur laquelle nous manquons totalement d’information. Bien qu’aucun reste humain ne permette de l’avancer, il se pourrait que ces populations d’Afrique de l’Ouest aient constitué une base anthropologique Proto-Africoïde ? [cf. atlas n°3].
  • En Afrique du Nord. C’est possiblement au travers d’un ‘’Sahara Vert’’ et/ou en longeant la côte méditerranéenne, que le Lupembien (LUP) atteignit le Maghreb v. 130.000 AEC (haplogroupe A1a ?) et mit fin à l’industrie MSA ancienne des Sapiens archaïques du Jebel Irhoud, qui avaient été la version locale des Néandertaloïdes d’Eurasie. Ils durent probablement se métisser avec eux. Puis, environ 10.000 ans plus tard, v. 120.000 AEC, de nouveaux groupes Modernes atteignirent à leur tour le Maghreb, peut-être porteurs de l’haplogroupe A1b1a ; ceux-ci étaient possiblement venus des oasis du désert occidental égyptien où le Complexe Nubien ancien (MSA NUB ANC) avait alors remplacé le Lupembien. Au Maghreb, ces nouveaux-venus constituèrent une population que l’on pourrait nommer *Paléo-Atérienne  dont les marqueurs technologiques n’étaient pas sans rapport avec le Complexe Nubien ancien qui s’épanouissait à la même époque en Afrique de l’Est et dans la vallée du Nil [cf. ci-dessous].
  • Au cours du MIS 6, des groupes lupembiens s’étaient avancés dans la vallée du Nil [cf. carte Y] au débouché de laquelle leurs descendants du MIS 5e avaient désormais atteint la Lybie et le Levant [cf. ci-dessous] ; régions dans lesquelles ils avaient peut-être implanté l’haplogroupe A1aque nous avons proposé d’associer à l’expansion du Lupembien. Vers 125.000 AEC, des tribus *Nubiennes anciennes les remplacèrent dans la vallée, peut-être porteuses de l’haplogroupe A1b1a.
  • Enfin, l’Afrique de l’Est du MIS 5e était probablement majoritairement peuplée par des tribus d’haplogroupe A1b1. C’est peut-être vers 130.000 AEC, au début de l’Eémien, que cet haplogroupe oriental se fragmenta en A1b1a et A1b1b ? Puis, c’est peut-être v. 120.000 AEC qu’A1b1b donna naissance à ses deux grands variants A1b1b-M13 et A1b1b-M51 qui auront respectivement un destin septentrional et méridional, et dont il sera amplement question dans  l’atlas n°3. Complétant cette famille haplogroupale déjà riche, A1b2, peut-être apparu v. 150.000 AEC [cf. carte Y], attendait son heure pour écrire l’aventure de 99% de l’Humanité actuelle. Ayant aujourd’hui disparu d’Afrique (rétromigrations exceptées), on peut lui inférer une position très orientale, à proximité du détroit de Bab-el-Mandeb, après la traversée duquel il partira à la conquête du Monde [cf. atlas n°3].

Sur le plan industriel, l’Afrique de l’Est demeurait toujours en avance sur son temps. Dans cette région, les premiers Hommes Modernes s’étaient autrefois métissés avec des individus qui leur étaient plus étroitement apparentés que n’importe quel autre peuple de la planète ; ce qui explique peut-être que leurs caractéristiques modernes se diluèrent moins que partout ailleurs et s’exprimèrent de nouveau rapidement et homogènement dans toute la population orientale. C’est probablement cela qui explique le dynamisme prolongé de l’Afrique de l’Est en matière de nouvelles industries. Ainsi, vers 120.000 AEC, le Lupembien local évolua en Complexe Nubien ancien (MSA NUB ANC) qui conservait une base levalloisienne classique comme les précédentes industries, mais qui utilisait une méthode particulière de préparation des nuclei, laquelle permettait de débiter des éclats et des lames allongées et pointues de manière mieux standardisée.

Une fraction de ce peuple Moderne – que nous pouvons essayer de dénommer *Nubien ancien – s’installa-t-elle en Arabie dès cette époque ? C’est peu probable ! En effet, si l’on sait que des embarcations de fortune permettaient depuis longtemps déjà de traverser des rivières et des bras d’eau très étroits, il devait être inconcevable de se lancer volontairement sur l’eau sans apercevoir l’autre rive. Par conséquent, il est préférable de reporter au glaciaire MIS 5d le grand ‘’Out of Africa through Arabia’’, parce que le détroit de Bab-el-Mandeb sera alors réduit à un étroit chenal facile à traverser. Nous aurons alors l’occasion de constater que ce départ vers l’Eurasie sera à l’origine de la quasi-totalité de l’Humanité actuelle, aussi bien non-africaine qu’africaine [cf. atlas n° 3, carte A].

 

Eurasie

Les Lupembiens qui avaient peuplé la vallée du Nil au cours du MIS 6 [cf. carte X & ci-dessus], débouchèrent peut-être au Levant au début du MIS 5e ? Ce mouvement migratoire que nous postulons pourrait avoir été celui des ancêtres des Hommes Modernes du Levant qui ont autrefois été appelés **Proto-Cro-Magnons (sites de Skhul v. 110.000 à 100.000 AEC, et de Qafzeh v. 90.000 AEC). Dans ce cas, il se serait agi d’un nouvel ‘’Out Levantin’’ qui aurait dupliqué celui que nous avons avancé au MIS 7 à l’origine de l’Hummalien [cf. carte X]. Si cette reconstitution historique est exacte, on devrait donc s’attendre à trouver un ‘’**Lupembien levantin’’ au MIS 5e ; c’est-à-dire une culture moderne tout droit exportée de l’Afrique devenue entièrement moderne ! Or, les premiers vestiges connus des Hommes Modernes du Levant seront au contraire associés au Moustérien (MOU) ; ce qui signifie que l’industrie des descendants physiquement modernes de ces migrants Modernes était typologiquement plus ancienne que celle de leurs ancêtres ! Mais, à ce propos, il faut souligner que les restes levantins d’Hommes Modernes associés à des outils moustériens sont postérieurs de 20.000 ans à la migration supposée de leurs ancêtres Lupembiens [cf. atlas n°3]. Cette durée considérable ne doit pas être occultée. Elle conduit une nouvelle fois à s’interroger sur l’impact cognitif qui aurait résulté du métissage entre des migrants Modernes africains ‘’normo-cognitifs’’ et les indigènes levantins ‘’pauci-cognitifs’’ qui, de leur côté, devaient avoir pour ancêtres majoritaires les réfugiés climatiques Néandertaliens descendus au Levant au cours du glacial MIS 6 [cf. carte Y] ; Néandertaliens toujours bien représentés dans la région au cours du MIS 5e (site néandertalien de Tabun v. 120.000 AEC) ? Ainsi, dans la droite ligne de notre hypothèse cognitive, les capacités cognitives modernes de migrants africains Modernes lupembiens, pourraient s’être effacées par métissage ; laissant ressurgir le Moustérien originel des Sapiens archaïques dont les Néandertaliens étaient la variante eurasienne. Ce scénario n’est pas validé, mais il explique la séquence technologique paradoxale qui est observée au Levant. Ces questions seront détaillées dans l’introduction de l’atlas n°3.

 

A l’Eémien, toute l’Europe était devenue néandertalienne et moustérienne (MOU). Comme lors de l’interglaciaire précédent (MIS 7) il existait de nouveau des communautés néandertaliennes sur les îles de Grande-Bretagne et même au Sud de l’île de Scandinavie ; configuration géographique qui s’explique dans un cas comme dans l’autre par un passage à pieds secs lors de la phase tardiglaciaire du MIS 6, avant la submersion des ponts de terre [cf. carte X]. Le type physique des Néandertaliens d’Europe peut être qualifié de  Proto-Europoïde [cf. atlas n°3].

 

Dans le reste de l’Eurasie Occidentale et Méridionale (Proche- et Moyen-Orient, Asie Centrale, Indes), des groupes Néandertaloïdes qui étaient étroitement apparentés aux Néandertaliens d’Europe, étaient présents de partout, depuis l’océan indien jusqu’aux abords de l’océan arctique que le grand golfe de l’Ob rendait plus méridional qu’aujourd’hui ! Les ancêtres de ceux d’Asie Centrale pouvaient aussi bien être venus de l’Ouest (Europe) que du Sud (Iran) ; les deux hypothèses ne s’excluant pas mutuellement. Contrairement à leurs frères du Nord, les Néandertaloïdes des Indes s’étaient peut-être métissés avec une dense population indigène Heidelbergensis ? Leur type physique – plus que très mal connu – pourrait hypothétiquement être qualifié de Proto-Veddhoïde [cf. atlas n°3].

 

En Asie du Nord-Est, on retrouve des sites moustériens dans le bassin de l’Angara (Ust’ Izhul, v. 125.000 AEC) et même jusque dans celui de la Léna (Mungharyma, grossièrement daté entre v. 150.000 et 38.000 AEC, mais datant nécessairement du MIS 5e étant donné sa localisation très septentrionale qui suppose une période très chaude). Le type physique de ces gens n’est pas connu, mais il devait être Proto-Europoïde, proche de celui des Néandertaliens plus occidentaux, dans le cas où les Dénisoviens ne se seraient pas aventurés aussi loin [cf. ci-dessous]. En Mongolie, des outils levalloisiens non datés pourraient eux aussi relever du MIS 5e ; cela en référence au contexte climatique chaud et à cette industrie lithique bien reconnaissable qui ne pouvait pas exister antérieurement à cet endroit-là.

 

En Sibérie orientale et en Mongolie, ces Néandertaliens nécessairement venus d’Occident, rencontrèrent des Heidelbergensis / Dénisoviens dont les ancêtres s’étaient repliés en Chine lors du MIS 6 [cf. carte Y]. Nous proposons de situer v. 130.000 AEC la recolonisation dénisovienne des régions situées au Nord de la Chine. Sur la carte Z, les limites atteintes vers 125.000 AEC sont hypothétiques. Elles permettent cependant d’expliquer la présence d’une population dénisovienne sur l’Altaï. C’est parmi ces gens que nous appelons ‘’Dénisoviens septentrionaux’’ que naitra un jour l’holotype génétique qui nous a fait connaitre l’ensemble du peuple Dénisovien. C’est peut-être v. 125.000 AEC que ces Heidelbergensis d’Extrême-Orient rencontrèrent les Néandertaloïdes venus d’Occident ? Les études récentes nous révèlent sans contestation possible un échange de gènes entre ces deux peuples. On peut penser que l’arrivée des Néandertaloïdes conduisit certains Dénisoviens de ‘’pure souche’’ à se réfugier en altitude dans le massif de l’Altaï, phénomène que nous verrons souvent à l’œuvre chez les peuples ‘’indigènes’’ confrontés à une invasion par des peuples mieux outillés qu’eux [cf. atlas n°3]. Ainsi, deux populations auraient longtemps pu cohabiter de part et d’autre d’un front de métissage. Cela pourrait expliquer la date récente des restes humains qui ont permis le séquençage ADN des Dénisoviens (Denisova, Altaï) ; date située autour de 41.000 AEC (MIS 3) [cf. atlas n°3]. Dans tout l’Extrême-Orient, ce métissage entre Néandertaloïdes et Dénisoviens septentrionaux pourrait avoir été à l’origine du type physique Proto-Mongoloïde [cf. atlas n°3]. Ce brassage génétique dut aussi affecter les cognitions de toutes les populations d’Extrême-Orient. Cette hypothèse explique pourquoi, au cours de la prochaine glaciation [cf. atlas n°3], nous constaterons un gradient technologique Nord / Sud, avec des industries moins archaïques au Nord qu’au Sud. Cela pourrait signifier deux choses : 1) la proportion de gènes Sapiens Néandertaloïdes sera moins forte au Sud qu’au Nord de l’Extrême-Orient ; 2) des gènes Erectus survivaient dans les populations Dénisoviennes situées au Sud du fleuve Bleu ? Notons cependant l’existence d’un site levalloisien en Chine du Sud au MIS 5e (Panxian Dadong), qui s’explique peut-être par l’arrivée récente d’un groupe Néandertaloïde dans la région ? Plus tard, le métissage avec les populations archaïques locales ayant fait son œuvre, un tel modernisme ne se retrouvera plus en Chine du Sud [cf. atlas n°3]

 

En Asie du Sud-Est, protégés par la barrière de la forêt pluviale autant que par l’insularité interglaciaire, les Hommes Erectus de Solo avaient été remplacés par une population que nous appelons ‘’Dénisoviens méridionaux’’. Il est nécessaire d’inférer l’existence de ces Dénisoviens du Sud parce que c’est chez les actuelles populations océaniennes (et notamment en Nouvelle-Guinée-Papouasie) que le taux de gènes dénisoviens est le plus élevé, à 7500 kilomètres de l’Altaï où l’holotype dénisovien a été découvert. En raison des mauvaises conditions de conservation des ossements sous les tropiques, nous ne connaissons pas leurs gènes. Toutefois, contrairement à leurs cousins du Nord, ces Dénisoviens méridionaux devaient être fortement métissés avec les Hommes de Solo qui habitaient avant eux le Sud-Est asiatique. C’est peut-être ce métissage qui fut à l’origine d’un type physique Proto-Australoïde ? C’est peut-être aussi ce métissage entre des Hommes très archaïques (Heidelbergensis / Dénisoviens) et des Hommes extrêmement archaïques (Soloensis) qui explique la longue survivance locale d’industrie très frustes héritées du Paléolithique inférieur (OLD+).

 

Enfin, sur Flores – et peut-être au Sulawesi ainsi qu’aux Philippines – demeuraient des erectus hors du temps ; dont ceux de flores étaient devenus nains …

 

Conclusion / Transition avec l’atlas n°3

A l’époque où nous sommes parvenus, ni le Paléolithique Moyen ni le MIS 5 n’étaient terminés, mais nous choisissons d’arrêter ici l’atlas n°2, au seuil de l’expansion mondiale de l’Homme Moderne dont l’histoire sera détaillée dans l’atlas n°3.

Au MIS 5e, une très grande partie du Monde demeurait encore vierge de toute trace humaine : malgré la connaissance du feu, tout le Nord de l’Eurasie était trop froid pour être habité en continu, et les régions de latitudes moyennes ne pouvaient être peuplées que temporairement, pendant la durée des épisodes chauds. Par ailleurs, les déserts et les forêts pluviales n’étaient pas habitables pour les Humains qui ignoraient encore les techniques nécessaires pour y subsister. Les deux Amériques étaient encore totalement vides d’Humanité, ainsi que l’Australie, la Nouvelle-Guinée, la Nouvelle-Zélande et le reste des îles australasiennes et océaniennes (à l’exception de Flores, de Sulawesi et des Philippines) ; vide également Madagascar, pourtant toute proche de l’Afrique ancestrale ; et vide aussi le Japon, pourtant relié au continent lors de chaque épisodes glaciaires, mais par un pont de terre conduisant à l’île de Sakhaline, qui était bien trop septentrional pour pouvoir servir de passage.

Avec l’Homme moderne, la situation va changer. Sa colonisation des îles inaccessibles démontrera sans ambiguïté sa découverte de la navigation, à défaut de la complète maîtrise de cet art. Il se pourrait aussi que l’invention des véritables vêtements ajustés soit à mettre à son actif, bien qu’il nous paraisse incroyable que les premiers Humains eurasiens aient pu se passer de ces accessoires pendant si longtemps, y compris après avoir acquis la maitrise du feu ! Pourtant, l’histoire évolutive des poux de vêtements nous incite à dater l’apparition des vêtements entre 170.000 et 90.000 AEC seulement ; en effet, c’est vers cette époque que ces insectes ont génétiquement divergé des poux de tête ; ce qui constitue un indice fort pour dater l’origine de nos vêtements !

Munis de bateaux, bien armés et désormais chaudement vêtus, les Humains modernes vont bientôt conquérir toute la planète en se grattant !

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