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Que d’âges révolus, avant que la poussière des innombrables corps composant la matière, sous l’action des chocs, sous l’empire des poids, du mouvement multiple ait appliqué les lois ; Avant que les essais et les métamorphoses des atomes groupés aient fait jaillir les choses ? Le temps explique seul comment ces premiers corps se sont amalgamés, en ordre, avec accord ; Et cette marche enfin qui fonde et renouvelle, telle que tu la vois, la trame universelle. […]

 

Mais par ordre exposons les œuvres du Chaos. Comment furent fondés la terre et les eaux, et lancés dans le ciel le Soleil et la Lune ? Ce n’est pas par calcul d’une entente commune ! Étrangers aux sages projets, les éléments dans un conseil n’ont pas réglé leurs mouvements. Sans nombre dans le temps, sans limite, leur foule, sous l’empire des poids, au gré des chocs s’écoule. Ils ont de proche en proche ébauché les rapports dont la combinaison peut engendrer les corps. […]

 

Se pressant l’un vers l’autre, assemblés par leur masse, les corps les moins glissants, les plus lourds, prirent place. […]

 

Le globe par son poids sur lui-même s’assit. La vase universelle en tombant s’épaissit et coula tout entière au fond, telle la lie. Et par-dessus la mer sur le sol établie, se développa l’air, puis l’éther constellé ; Les corps les plus subtils par les autres exhalés.

 

Lucrèce – La Nature des choses – livre V

 

 

ACCRÉTION PLANÉTAIRE – v. 4560 MA – Océan Magmatique

L’accrétion planétaire était globalement terminée il y a 4560 Millions d’Années (MA). A partir de cette date, l’océan magmatique s’est très vite refroidi. Dès v. 4400  MA, l’abaissement des températures de surface permit la mise en place d’une première croute terrestre formée de radeaux de lave solidifiée sur lesquels de l’eau liquide commença à subsister. Ainsi, dès cette époque extrêmement haute, les conditions qui régnaient à la surface de la Terre primitive étaient devenues compatibles avec l’apparition de la Vie malgré une atmosphère qui aurait été toxique pour notre métabolisme. Pourtant, si jamais une première Vie très ancienne parvint à émerger sur ce Monde à peine formé, elle n’a pas laissé de trace et fut probablement détruite lors du bombardement météoritique tardif, survenu vers 3900 MA.

Après ce cataclysme absolu qui eut pour mérite d’enrichir la planète en eau, les conditions terrestres redevinrent théoriquement compatible avec la Vie aux alentours de 3800 MA. Et c’est probablement dès cette époque que les molécules nécessaires à son émergence commencèrent à s’organiser. Toutefois, les premières ‘’preuves’’ incontestables d’organismes Vivants ne datent ‘’que’’ de 3400 MA.

 

MONDE NUCLÉIQUE PRÉBIOTIQUE – v. 3800 MA – Océan​

Les acides nucléiques se forment spontanément et s’associent par complémentarité, formant des chaines qui peuvent être longues en l’absence de structures vivantes programmées pour les découper et les incorporer à leur substance. Dans la « Soupe Primitive », en présence de certaines conditions chimiques, les chaines d’acides nucléiques se dissociaient spontanément et se dupliquaient en incorporant des acides nucléiques libres.

L’ARN serait apparu en premier. Cette molécule possède à la fois des propriétés de conservation du code génétique et des propriétés de type enzymatique, qui permettent de couper d’autres chaines et d’incorporer leurs éléments dans le processus de réplication. Ainsi, les bases de l’alimentation et de la reproduction furent-elles intimement intriquées dès ce niveau basique du « Monde à ARN ».

L’apparition des molécules d’ADN et des protéines – c’est-à-dire du Monde à ADN – constitua une sophistication du monde à ARN, en générant une spécialisation des tâches ; en effet, l’ADN conserve plus efficacement le code que l’ARN ; et les protéines ont des fonctions enzymatiques plus efficaces que celles de l’ARN. D’une certaine façon, les êtres vivants sont basiquement constitués de chaines d’acides nucléiques entourées de protéines.

MONDE A ARN / ADN – 3800 MA – Océan

MONDE A ARN / ADN – 3800 MA – Océan

 

Certes, la Terre antique essaya d’enfanter des êtres singuliers, imparfaits ou complexes, […] les uns rampant sans pieds, d’autres sans mains, sans yeux ; ceux-ci privés de bouche et ceux-là de visages, ou, de membres confus stériles assemblages. […] Que de formes sans nom durent s’éteindre avant de transmettre à des fils le principe vivant ! Celles qui jusqu’à nous se sont perpétuées le doivent aux vertus dont elles sont douées : à la ruse, à la force, à la légèreté.

 

Lucrèce – La Nature des choses – livre V

 

VITA – v. 3500 MA – Océan

Outre la duplication des chaines d’acides nucléiques (i.e. la reproduction) et un métabolisme (i.e. un fonctionnement énergétique), la Vie implique aussi la compartimentation (i.e. des membranes lipidiques définissant le dehors et le dedans d’une cellule). Il est probable que des êtres très primitifs existèrent avant LUCA, le premier ancêtre commun à tout le VIVANT actuel. Ces êtres primordiaux ont probablement disparu. Cependant, il n’est pas impossible que les Virus leur soient liés ; au moins de manière complexe ?

 

LUCA – v. 3000 MA – Océan

Le génome de LUCA / Last Universal Common Ancestor était-il encore basé sur l’ARN ? Ou bien déjà sur l’ADN ? Les modèles ne sont pas consensuels. Selon le modèle prévalent, LUCA donna naissance aux Bactéries d’une part, et à l’ancêtre commun des Archées et des EUCARYOTES d’autre part. Mais il existe des scénarios plus complexes.

LUCA – 3000 MA – Vita – Océan (évocation de l’ancêtre commun à tout le vivant actuel)

LUCA – 3000 MA – Vita – Océan (évocation de l’ancêtre commun à tout le vivant actuel)

ARCHAEA – 2500 MA – Océan (évocation de l’ancêtre)

ARCHAEA – 2500 MA – Océan (évocation de l’ancêtre)

 

EUKARYOTA1 – v. 2000  MA – Océan

Les Eucaryotes sont des organismes dont les cellules comportent un noyau et des mitochondries. Leurs gènes nucléaires sont plus proches de ceux des Archées que des Bactéries. La grande endosymbiose (incorporation de Bactéries aérobies devenues nos mitochondries) qui leur a donné naissance se fit peut-être dans le contexte de la glaciation Huronienne dont résulta un épisode ‘’boule de neige’’ entre v. 2400 et 2100 MA. Les Eucaryotes se divisèrent ensuite en UNICONTES (i. e. un flagelle unique) et en Bicontes (i.e. deux flagelles). Ces derniers furent à l’origine de nombreux groupes, essentiellement unicellulaires ; toutefois, parmi les Bicontes, les groupes des algues vertes (dont les plantes), des algues rouges et des algues brunes développèrent des organismes pluricellulaires.

Paramecium – Actuel – Eucaryota – Océan (évocation de l’ancêtre des animaux et des plantes)

Paramecium – Actuel – Eucaryota – Océan (évocation de l’ancêtre des animaux et des plantes)

 

UNIKONTA – v. 1500 MA – Océan

Les Unicontes sont des Eucaryotes mus par un flagelle unique ; ils partagent en outre plusieurs caractéristiques génétiques. Nos spermatozoïdes, organismes unicellulaires dotés d’un flagelle unique, sont toujours constitués à la manière de nos premiers ancêtres Unicontes. Ils se divisèrent en OPISTOCHONTES et en Amoebozoaires. Depuis la séparation de ces deux sous-clades, l’évolution a privé de flagelle la plupart des Amoebozaoaires ; en revanche, les Opistochontes furent plus conservateurs.

Urunikonta – 1500 MA – Unikonta – Océan (évocation de l’ancêtre)

Urunikonta – 1500 MA – Unikonta – Océan (évocation de l’ancêtre)

 

OPISTOCHONTA – v. 1400 MA – Océan

Les Opistochontes partagent la chitine et des particularités métaboliques. Ils se divisèrent en HOLOZOAIRES et en Holomycota ; ces derniers furent notamment à l’origine des champignons / Mycota (comprenant les Ascomycètes / Levures).

Cristidiscoidea – Actuel – Opisthokonta - Océan

Cristidiscoidea – Actuel – Opisthokonta – Océan

 

HOLOZOA – v. 1300 MA – Océan

Les Holozoaires se divisèrent en FILOZOAIRES et Mésomycétozoaires.

 

FILOZOA – v. 1200 MA – Océan

Les Filozoaires se divisèrent en CHOA.

Capsaspora – Actuel – Filasterea – Océan

Capsaspora – Actuel – Filasterea – Océan

 

CHOANOBIONTA – v. 1100 MA – Océan

Les Choanobiontes sont toujours des cellules mono-flagellées. Ils se divisèrent en METAZOAIRES (i.e. ANIMAUX) et en Choanomonada / Choanoflagellata ; ces derniers comprenant de nombreux sous-clades.

Monosiga – Actuel – Choanoflagellata – Océan (évocation de l’ancêtre)

Monosiga – Actuel – Choanoflagellata – Océan (évocation de l’ancêtre)

 

METAZOA / ANIMALIA – v. 1000 MA – Océan

Les Métazoaires sont les ANIMAUX. Au niveau basique, leur multicellularité résulte de l’agglutination de plusieurs cellules choanoflagellées, grâce à des facteurs d’adhésion cellulaire. La production de collagène permet de soutenir les amas cellulaires. Parmi d’autres synapomorphies, la méiose produit des gamètes (hémicellules) à la place des anciennes spores. Les Métazoaires se divisèrent en *DESMOSOMA et en Silicea / Demospongia (Eponges siliceuses). L’épithélium des Silicea est un ‘’pinacoderme’’ dans lequel les cellules ne sont pas jointives.

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