Website Preloader

Premier pléniglaciaire – stade de Schalkholz (3/3)
Stade de Schalkholz récent : 61.500 à 57.500 AEC
MIS 4 (3/3)

 

H – 61.500 à 57.500 AEC – Premier maximum glaciaire

 

Climat

La très longue époque glaciale de Schalkholz – débutée vers 72.000 AEC dans les suites de l’éruption du super-volcan Toba [cf. carte F] – se termina par une troisième offensive du froid que l’on pourrait appeler stade de Schalkholz récent. On peut le faire coïncider avec le GS-18 de la chronologie glaciale du Groenland qui dura de v. 61.500 à 57.500 AEC. C’est avec cet épisode glacial que le MIS 4 – ou premier pléniglaciaire de la dernière glaciation – se termina. Comme précédemment, le niveau des mers pourrait avoir atteint la cote – 90 à – 100 mètres.

L’aride Maluekien se poursuivait en Afrique.

 

Peuples africains d’haplogroupes A, BT* et B

Les conditions climatiques demeuraient extrêmement arides en Afrique et dans la vallée du Nil, ce qui faisait toujours obstacle aux échanges entre l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du Nord. Dans ce vase clos, le paysage ethnolinguistique et génétique ne semble pas avoir connu de bouleversement par rapport à l’époque précédente. Et cette stabilité perdurera encore longtemps.

Cependant, les porteurs de l’haplogroupe B devinrent peut-être plus nombreux que les BT* au sein du groupe *Etéo-Africain ? Bien que la date de divergence des grandes branches de B soit mal établie, c’est à la fin du MIS 4, v. 60.000 AEC, que nous proposons de placer l’émergence de B1 et B2 dans le contexte de la fragmentation des écosystèmes. Aujourd’hui B1 est exclusivement localisé en Afrique de l’Ouest, tandis que B2 est localisé en Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Sud. Cela permet d’inférer une position nord-occidentale de B1 au sein du groupe *Etéo-Africain.

 

Peuples africains d’haplogroupe DE* et E

De la même façon, c’est peut-être à la fin du stade de Schalkholz, v. 60.000 AEC, que naquit le très important haplogroupe E dans une tribu d’individus DE* établie en Afrique de l’Est ? Peut-être cet évènement correspondit-il à une installation particulière dans le massif Ethiopien ou à sa proximité ?

 

Peuples asiatiques d’haplogroupe DE* et D

Partis avant tous les autres du ‘’hub’’ moyen-oriental, nous avons vu que les *Paléo-Asiatiques / DE*(D) avaient constitué la première vague de peuplement moderne aux Indes, en Indo-Sunda et en Chine du Sud. A la fin du Schalkholz, le vieil haplogroupe asiatique DE*(D) avait déjà donné naissance aux variants D* et D1, peut-être apparus en Indochine ; région extrême-orientale qui pourrait avoir constitué le ‘’hub secondaire’’ du groupe *Paléo-Asiatique. Enfin, de nouveaux variants appelés D1* et D1b pourraient être apparus v. 60.000 AEC, toujours dans cette même région. A partir de la carte H, nous nommerons *Paléo-Indo-Sunda les populations DE*(D* / D de la grande péninsule, afin de les distinguer de leurs proches parents *Paléo-Australiens, *Paléo-Philippins, Andamanais et *Paléo-Asiatiques-Indiens, tous *Paléo-Asiatiques comme eux.

Dans les commentaires de la carte G, nous avions anticipé le peuplement de l’Australie aux alentours de 67.000 AEC. Mais, plutôt qu’un épisode unique, on peut se demander si cette colonisation – qui se fit nécessairement par voie maritime puisque le Sahul n’est jamais rattaché à l’Asie – ne résulta pas d’une percolation prolongée des tribus qui peuplaient le Sud du Sunda ? Particulièrement lors des épisodes stadiaux, pendant lesquels les distances maritimes étaient réduites ? Nous ne pourrons cependant appréhender la variété réelle du premier peuplement australien que par des méthodes archéogénétiques.

 

Peuples d’haplogroupes C

Issu vers 70.000 AEC de l’haplogroupe CF, les porteurs de l’haplogroupe C constituaient un groupe ethnolinguistique Déné-Caucasien qui pourrait avoir peuplé les régions habitables de l’Iran intérieur à l’époque de Schalkholz [cf. cartes F & G]. Peut-être v. 60.000 AEC cette population s’enrichit du variant C1, parallèlement aux formes racines C*. L’expansion de groupes C* et C1 en direction de l’Inde et de l’Extrême-Orient pourrait avoir été postérieure au MIS 4, car cette migration impliqua uniquement certains des variants de C1 et pas les autres. Toutefois, on ne peut pas exclure que certaines tribus porteuses de C* aient initié un mouvement oriental dès la fin du MIS 4, peut-être en s’implantant au Pakistan, voire au Nord-Ouest de l’Inde ?

 

Peuples d’haplogroupes F*(non-GHIJK)

Nous avons précédemment proposé que les porteurs de l’haplogroupe F*(non-GHIJK) pourraient avoir vécu en position plus centrale que les porteurs de l’haplogroupe C ; mais sans toutefois occuper le cœur du ‘’hub’’ où nous plaçons GHIJK. Cela parce que leur expansion semble avoir été plus tardive que celle des C, mais plus précoce que celles des héritiers de GHIJK. Nous les avons rattachés à un groupe ethnolinguistique appelé *Para-Nostratique qui était peut-être concentré au Sud du Golfe Persique, en Oman et en Hormozgân ? A l’époque où nous sommes arrivés, divers variants F*(non-GHIJK) étaient peut-être déjà apparus, bien que nous proposons de placer plus tard les mouvements qui allaient conduire à faire émerger F1-F3 et F2-F4 [cf. cartes K & L]. Plus tard, ils allaient connaitre une expansion orientale – et dans une faible mesure occidentale – mais avec moins de succès que les porteurs de l’haplogroupe C.

Si l’on considère le ‘’hub’’ moyen-oriental comme un cœur à partir duquel pulsèrent successivement plusieurs vagues migratoires d’Hommes modernes partis en direction de l’orient et/ou de l’occident, les porteurs de l’haplogroupe DE* constituèrent la première pulsation, ceux de l’haplogroupe C la seconde, et ceux des haplogroupes F*(non-GHIJK) la troisième !

 

Peuples d’haplogroupes GHIJK

Pour terminer cet essai de reconstitution du paysage ethnographique des Hommes modernes de cette fin du MIS 4, il reste à positionner les porteurs de l’haplogroupe GHIJK, autre variant de l’haplogroupe F originel dont nous avons situé l’apparition v. 65.000 AEC. Compte-tenu de l’immense rayonnement mondial qui attendait ce groupe *Nostratique-Ancien / *Nostratique-1, il est logique de lui assigner le cœur du ‘’hub’’ pour premier domicile, c’est-à-dire potentiellement l’intérieur exondé du Golfe Persique. Depuis cette région centrale, les nombreux variants qui naitront bientôt de ce groupe s’égaieront un jour dans toutes les directions. C’est peut-être au stade de Schalkholz récent, v. 60.000 AEC, qu’apparurent les deux plus anciens d’entre eux : GHIJK* (qui serait un jour à l’origine de l’haplogroupe G), et HIJK qui était à la racine des futurs haplogroupes H, IJ et K ; de ce dernier émergeront un jour les grands haplogroupes LT, NO, P=QR et MS.

 

Peuples Paléo-Levantins

Situation ethnolinguistique inchangée.

 

Hommes archaïques

Situation inchangée.

Afficher la carte

Poster le commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Website Preloader