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MIOCENE Moyen – Langhien supérieur

U – 15.000.000 à 13.500.000 AEC – MIOCENE Moyen – LANGHIEN supérieur

 

HOMINIDAE / GRIPHOPITHECIDAE (suite)

Vers 14 MA, le genre Griphopithecus donna naissance aux Ponginés d’une part, et aux HOMININÉS d’autre part.

 

Sivapithecinae / Ponginae

Les Ponginés sont le groupe frère des HOMININÉS auxquels nous appartenons. A l’inverse d’eux, ils ont développé une face concave caractéristique, qui est encore celle des Orang-Outans. Leur clade  est issu de la migration d’un Griphopithecus en Asie.

 

Sivapithecus  : v. 13 à 8 MA, Asie (Pakistan, Inde, Népal)

Le genre Sivapithecus présente des contours différents selon les auteurs ; peut-être faut-il réserver ce nom d’espèce aux seuls Sivapithécinés anciens du sous-continent indien ? En effet, bien qu’il soit fréquent de considérer Sivapithecuscomme l’ancêtre de Pongo (Orang-Outan), en raison des nombreux traits que ces deux espèces partagent (face, dents, …), sa morphologie postcrânienne révèle une meilleure adaptation à la vie au sol qu’à la brachiation. Il est donc possible, que Sivapithecus ait connu une évolution spécifique qui l’a rapproché du quadrupédalisme de ses ancêtres africains, tandis que, dans le même temps, d’autres Sivapithécinés aventurés en Asie orientale, auraient renforcé l’adaptation à la brachiation de Griphopithecus, et seraient devenus les ancêtres des brachiateurs virtuoses que sont les Orang-Outans ! Ainsi, Sivapithecus strictement défini serait seulement le groupe frère de Pongo ; et Pongodescendrait d’un *Pre-Sivapithecus (v. 14 à 13 MA) parti s’établir à l’Est des Indes ! Tandis que Sivapithecusdescendrait d’un *pré-Sivapithécus demeuré aux Indes. Sivapithecus était une espèce dimorphique dont les mâles pesaient 45 à 30 kg, tandis que les femelles ne pesaient que 25 à 20 kg.

 

Sivapithecus – 14/8 MA – Ponginae basal – Asie

 

Les Sivapithecus les plus récents datent de 8 MA dans les collines de Siwalik (Pakistan). Leur disparition fut la conséquence du refroidissement du Miocène Supérieur qui favorisa l’extension des prairies et la raréfaction des forêts dans de nombreuses régions. Mais dans les forêts tropicales préservées, au Sud de l’Asie orientale, ses cousins Pongo survécurent jusqu’à nous.

 

Khoratpithecus : 12 à 7 MA, Asie (Thaïlande)

Selon l’hypothèse exposée ci-dessus, il s’agit d’un descendant extrême-oriental de *Pre-Sivapithecus. On l’a assimilé à Lufengpithecus, mais des études récentes en font un genre autonome, qui serait plus proche parent de Pongoque ne le sont Sivapithecus et Lufengpithecus. Il s’agit donc probablement de l’ancêtre direct des Orang-Outans. Habitant d’une forêt tropicale dense, il poursuivit dans la voie de la brachiation et de la bipédie arboricole.

 

Khoratpithecus – 12/7 MA – Ponginae – Asie

 

​Lufengpithecus : 10 à 7 MA, Asie (Chine, Yunnan)

S’il n’est pas l’ancêtre direct de l’Orang-Outan, il pourrait être son véritable groupe frère, plus proche que Sivapithecus ? L’espèce était très dimorphique, avec des gros mâles de 50 kg environ ; Comme d’autres membres de la famille humaine, c’était une espèce arboricole (longues phalanges recourbées), mais Lufengpithecus était également adapté à un certain degré de bipédie.

 

Pongo : 1,2 à 0 MA, Asie (Chine du sud, Vietnam, Sunda)

Entre Khoratpithecus et Pongo, se trouve pour l’instant une longue lignée fantôme de près de 6 MA. Aujourd’hui limités aux îles de Sumatra (Pongo abelii, Pongo tapanuliensis) et de Bornéo (Pongo pygmaeus), les Orang-Outans vivaient encore récemment en Asie du Sud-Est (Pongo hooijeri, Pongo sp.) d’où ils ont disparu il y a 10.000 ans seulement. Il s’agit d’une espèce fortement dimorphique, extrêmement bien adaptée à la brachiation, et pratiquant une bipédie occasionnelle sur les branches et au sol.

Pongo – Actuel – Ponginae – Asie

 

 

Gigantopithecus : 8 à 0,3 MA, Asie (Pakistan, Inde, Asie du Sud-Est, Chine du Sud-Est)

Peut-être héritier direct des Sivapithecus indiens, Gigantopithecus est le plus grand Primate qui ait jamais vécu. Il est mal connu, car nous n’avons retrouvé que des dents isolées et des fragments céphaliques ; pourtant, sa face concave incite à l’intégrer au clade des Ponginés. On le représente souvent sous la forme d’une sorte de Gorillesurdimensionné, ce qui est très spéculatif ; et même probablement faux puisque Gigantopithecus semble avoir présenté un dimorphisme sexuel modéré ; ce qui indique que sa vie familiale différait notablement de celle des Gorilles. Il avait des molaires recouvertes d’un émail épais (trait primitif chez les Hominidés) et consommait à la fois des végétaux poussant sur le sol et des produits de la canopée. Du fait de sa taille, il devait toutefois vivre le plus souvent au sol où l’on peut penser qu’il présentait, comme tous ses cousins, un certain degré de bipédie ? Gigantopithecus vivait dans les forêts tropicales et subtropicales d’Asie du Sud-Est où il a été préservé des changements climatiques du Miocène Supérieur. Sa taille a augmenté au long de son histoire : ainsi, en position debout, Gigantopithecus giganteus (8 à 7 MA, Pakistan, Inde) était plus petit qu’un Homme ; tandis que Gigantopithecus blacki (2 à 0,3 MA, Chine, Asie du Sud-Est) atteignait presque 3 mètres.

 

Gigantopithecus – 8/0,3 MA – Ponginae – Asie

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