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PALEOCENE Moyen – Sélandien

I – 62.000.000 à 59.000.000 AEG – PALEOCENE Moyen – Sélandien

 

Vers 60 MA, l’Afrique fut envahie par de nombreux Mammifères Placentaires et Métathériens qui provenaient d’Europe. Les deux continents n’étaient pas véritablement accolés, mais il est probable que la mer qui les séparait était alors ponctuée par un chapelet d’îles qui permettaient une colonisation progressive, de proche en proche. Ce fut un échange faunistique de grande ampleur.

 

ANTHROPOIDEA – v. 62 MA – Asie

La monophylie du clade Anthropoïde est consensuelle. Comme leurs ancêtres Haplorhiniens basaux, les premiers Anthropoïdes étaient encore des Primates de très petite taille (100 g) ; et il faudra attendre la fin de l’Eocène (v. 56 MA) pour que certains de leurs taxons accèdent à une taille moyenne. Contrairement aux Tarsimorpha, ils sont toujours demeurés diurnes et ont privilégié le déplacement quadrupède sur les branches d’arbres, plutôt que les déplacements par bonds successifs, à la manière des Tarsiers.

Il est  probable que les ANTHROPOIDEA (sensu lato) sont apparus en Asie, vers 62 MA. Si l’Afrique a longtemps été considérée comme le berceau du clade, c’est parce que les singes sont aujourd’hui très présents sur ce continent, mais aussi parce que les seuls fossiles d’Anthropoïdes disponibles ont longtemps été africains. Toutefois, des nouveaux fossiles d’Haplorhiniens basaux [cf. carte H] et d’Anthropoïdes basaux (Eosmiimorpha) ont été découverts en Asie, ce qui a considérablement ébranlé l’ancienne conviction d’une origine africaine des Anthropoïdes. Ainsi, de nombreux chercheurs pensent aujourd’hui que c’est à partir de l’Asie que pulsèrent plusieurs vagues migratoires de Primates qui vinrent s’installer en Afrique, peut-être à chaque fois qu’un passage intercontinental (pont ou chapelet d’îles) apparaissait entre les deux continents. La première de ces migrations survint v. 60 MA  (cf. Altiatlasius, ci-dessous), et la ou les suivantes entre 49 MA et 37 MA, c’est-à-dire au cours d’un très long laps de temps au cours duquel nous ne disposons malheureusement de presque aucun fossile africain.

Quoi qu’il en soit de la chronologie de ces déplacements, c’est donc en Asie, v. 59 MA, que les Anthropoïdes (sensu lato) se divisèrent en Eosimiimorpha et en EU-ANTHROPOIDEA.

 

Eosimiimorpha

Contrairement à ce qu’on a d’abord pensé, il ne s’agit pas de Catarrhiniens basaux, mais d’Haplorhiniens basaux, détachés immédiatement après les Tarsimorpha et avant la divergence entre les Platyrhiniens et les CATARHINIENS . La localisation exclusivement asiatique de ce clade, renforce la thèse de l’origine asiatique de l’ensemble des EU-ANTHROPOÏDES. Les Eosimiiformes comprennent au moins deux groupes qui se sont peut-être séparés lors de l’hyperthermique v. 56 MA :

(i) des formes basales (Anthrasimias, v. 55 MA, Indes) ;

(ii) les Eosimiidae (Eosimias, Bahinia, Phileosimias) qui étaient des omnivores arboricoles ressemblant superficiellement à nos ouistitis. Ils ont peu changé au cours des 25 millions d’années de leur existence. Lors du refroidissement de la Grande Coupure (v. 34 MA), ils se sont réfugiés en compagnie des Tarsiers dans les forêts tropicales qui subsistaient en Asie méridionale ; Mais, contrairement à eux, ils ont disparu v. 28 MA, à la fin de l’Oligocène inférieur.

Eosimias – 37/34 MA – Eosimiidae – Asie

 

Altiatlasius

Etant peut-être le plus ancien Anthropoïde africain, Altiatlasius (v. 56 MA, Maroc) est un taxon qui suscite bien des interrogations.  Pourtant, tous les chercheurs ne le classent pas parmi les Anthropoïdes basaux, et certains en font plutôt un Tarsimorpha (Omomyidé), voire un Adapidé ! Ces hésitations découlent de la grande indigence des fossiles connus, mais sont de toute façon fréquentes dès qu’il est question de formes basales ! Au total, rien ne permet d’affirmer qu’Altiatlasius est bien un authentique Anthropoïde, non plus que le contraire ! Ce qui donne l’occasion de souligner qu’on ne connait aucun Anthropoïde africain consensuel jusqu’à v. 37 MA, c’est-à-dire jusqu’aux premiers Parapithécoïdes [cf. carte J].

Quoi qu’il en soit du clade auquel appartenait véritablement Altiatlasius – et en attendant de futures découvertes – sa présence en Afrique contribue à souligner l’existence d’une connexion terrestre entre ce continent et l’Europe aux alentours de 60 / 56 MA ; quitte à ce que cette connexion ait pris la forme minimale d’un aléatoire déplacement maritime sur un radeau de mangrove entre deux côtes proches. A ce jour, Altiatlasius n’a pas de postérité connue, mais il faut à nouveau rappeler que nous disposons de très peu de fossiles africains entre 60 et 40 MA ; si jamais il a eu des descendants immédiats, ceux-ci ont peut-être été éliminés par la radiation africaine des Strepsirhiniens ou par celle des Parapithécoïdes ?

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